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Qu’aurait fait Mandela ?
Aujourd’hui, le monde tourne au ralenti. Journalistes, chefs d’Etat, public multicolore tantôt en liesse, tantôt en pleurs, tous veulent vivre les funérailles de Nelson Mandela, être témoins d’une page importante de l’histoire contemporaine mondiale qui se tourne sous nos yeux. Ceux qui sont sur place parlent d’un événement planétaire sans précédent. Jamais la vie – et la mort – d’un homme n’aura autant transcendé les barrières spatio-temporelles, les frontières géographiques et politiques, les pages Facebook et les comptes Twitter.
« Tout éloignés, tout détachés que nous avons été des acteurs et des événements qui ont bouleversé l’Afrique du Sud, nous ne pouvons pas ne pas écraser une larme, ne pas ressentir une émotion pour Mandela, ne pas nous dire que l’histoire se joue encore en ce moment. Nous avons été des témoins de l’histoire », affirment nos envoyés spéciaux Abdoollah Earally et Loïc Forget, dans leur reportage « Sur la route de Qunu », la dernière demeure du tribun (lire en pages 10-11).
Les éloges pleuvent de partout. Commentant l’hommage fait à Mandela par nos parlementaires vendredi, l’express d’hier soulève une question pertinente : « Les grands mots, contrairement aux grands hommes, ne servent à rien. Il faut juste s’interroger sur des faits précis : s’obstiner à maintenir le Best Loser System et obliger les candidats à déclarer leur communauté, est-ce que cela va dans le sens de l’unité nationale et du mauricianisme ? Qu’aurait fait Mandela ? »
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Dans un sondage d’opinion sur l’évolution de la société mauricienne en dix ans (2003- 2013), à paraître demain dans le Best Of de La Sentinelle, il est intéressant de noter que, malgré tout, 84% des Mauriciens estiment que l’indépendance a été plus ou moins une bonne chose. En dix ans, ce chiffre n’a pas vraiment évolué. En revanche, lorsqu’on parle de la situation actuelle du pays, le ton change et le taux de satisfecit chute : des 47% qui se disaient plutôt satisfaits en 2003, ils ne sont plus que 30% à l’être de nos jours. En parallèle, les opinions négatives progressent de manière significative. S’agissant de l’avenir, l’évolution est encore plus « tranchée » : la population se trouve dans un état de doute... Le Mandela mauricien n’a pas encore émergé !
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