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Que fera-t-on de nos médecins tueurs ?
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Que fera-t-on de nos médecins tueurs ?
Selon le Medical and Dental Council, sorte d’Ordre des Médecins de Maurice, le Dr Aabdool Yousouf Boodhoo, condamné à neuf mois de prison récemment, a obtenu un diplôme de généraliste de la Russie en 1988. Il s’est spécialisé en gynécologie, toujours en Russie, en 2002.
C’est en fait en 2006, soit environ 4 ans après sa spécialisation, qu’il devait pratiquer une césarienne qui a donné lieu au décès de la patiente. La Cour l’a trouvé coupable « d’un catalogue d’erreurs ». Il a fait appel et reste toujours innocent jusqu’à preuve du contraire Ainsi, le Medical and Dental Council va lui permettre de poursuivre son travail de gynécologue et de pratiquer d’autres césariennes.
Quoiqu’il en soit, cette affaire vient mettre en exergue un autre phénomène qui va déboucher syur une autre catastrophe qui guettent le pays et les malades.
C’est la spécialisation, souvent en trois ans seulement, des médecins mauriciens en Chine. Ils sont une centaine à se spécialiser en ce moment dans ce pays où la qualité des études des plus médiocres.
Or, la plupart de ces « spécialistes » Made in China sont beaucoup plus dangéreux que les médecins médiocres venant de la Chine ou des pays de l’Est et qui auront, à partir de cette année, à passer un examen avant de pouvoir être inscrit sur la liste des médecins du pays.
Il est urgent d’envisager des mesures drastiques, y compris des examens, avant d’accepter ces nouveaux « spécialistes ». Autrement, le ministère de la Santé aura sur les bras des dizaines et des dizaines d’erreurs médicales sur le bras.
Ce qu’on appelle accident médical existe partout à travers le monde, et n’est pas imputable uniquement aux médecins formés dans des pays de l’Est et en Chine. Mais il nous faut distinguer entre accident médical et erreur médicale.
Des accidents médicaux arrivent et arriveront toujours lors des procédures médicales et sont causés principalement par des raisons autres que la compétence du ou des médecins concernés. On a l’exemple de manque de moyens, de recours tardif au médecin, d’information incomplète sur les antécédents médicaux du malade ou du blessé, etc. etc.
Les erreurs médicales sont différentes. Elles sont imputables directement à l’incompétence du ou des médecins concernés. Au recours par le médecin ou le chirurgien, à des procédures qu’il a mal maîtrisées ou qu’il n’a pas maîtrisées du tout lors de sa formation.
A ce jour, on recense environ une cinquantaine de cas d’erreur médicale alléguée, non élucidés, dans les hôpitaux de l’île. Ils touchent divers domaines, dont la gynécologie et la pédiatrie alors que le Medical Council se trouve dépourvu des moyens pour enquêter.
Et on ne parle là que des cas connus, non étouffés par le corps médical, l’administration des hôpitaux et le ministère de la Santé.
On s’étonne toutefois que le ministère de la Santé, flanqué de super « spécialistes » en gestion, de « conseillers » en tout genre et d’un super CEO n’a jamais pensé à un plan pour prévenir accidents et erreurs médicaux. On n’a jamais pensé à un plan pour débarrasser nos hôpitaux de ces médecins qui sont un danger permanent pour nos malades.
Des dangers pour vous et pour moi, pour les membres de nos familles, des dangers permanents pour nos enfants, pour des nouveaux nés et pour nos vieux. D’ailleurs un nouveau-né et une vieille femme ont perdu la vie cette année à la suite d’erreurs médicales.
Face à cette situation, il est grand temps pour que le ministre de la Santé prenne conscience de l’existence des plans pour empêcher erreurs et accidents médicaux mis en place ailleurs. On sait qu’en Europe, en France notamment, une liste des procédures médicales à haut risque existe. La chirurgie et la gynécologie se trouvent en haut de cette liste.
Ainsi, pour ces types de procédures à haut risque, des check-list opératoires visant à vérifier un certain nombre de points nécessaires pour la sécurité des patients avant et après chaque intervention existent et doivent être obligatoirement respectés. Des protocoles sont également en place pour chaque procédure médicale. Le non-respect des check-list et des procédures peuvent entraîner la radiation des médecins fautifs de la liste des médecins si jamais ce non-respect donne lieu à des erreurs médicales et des décès.
Lexpress.mu a dénoncé ici même l’absence de protocoles dans nos hôpitaux avec pour résultat le fait que chaque médecin utilise son propre protocole. Quand ces protocoles sont ceux des pays de l’Est et de la Chine, les conséquences sont souvent désastreuses.
Le ministre Bundhoo sait-il que la radiologie, principalement lors de son utilisation contre les cellules cancéreuses, est aussi en haut de la liste des procédures médicales à haut risque ?
Or, le ministère de la Santé de Maurice recrutera bientôt trois radiologues. Parmi les postulants, une douzaine au total, on trouve environ 11 qui ont été formés dans un pays de l’Est ou en Chine.
Pour ceux qui seront recrutés,, il n’y aura pas d’examens comme ce sera le cas pour tout nouveau médecin avant leur enregistrement sur la liste du Medical and Dental Council. Et si jamais ils tuent par overdose de radiation, on ne le saura très probablement pas.
Il est grand temps de penser à des examens pour les nouveaux radiologues comme pour les spécialistes qui nous arrivent de la Chine ou des pays de l’Est.
En attendant, les parents de la femme victime du « catalogue d’erreurs » allégué du Dr Boodhoo se retourneront certainement contre le ministère de la Santé pour des dommages.
Ainsi, en sus de mettre nos vies en dangers, les médecins tueurs de Maurice nous coûteront de l’argent. En sus de payer leurs salaires et leurs voitures hors taxes, les contribuables du pays auront aussi à payer pour l’incompétence de ces médiocres médecins. Certains d’entre eux sont médecins sans même avoir pu décrocher un HSC (bac).
Qui a dit que Maurice, c’est un plaisir. Un plaisir jusqu’à qu’on se retrouve sous le bistouri d’un spécialiste venu de la Chine ou d’un pays de l’Est.
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