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Querelles à Réduit
L ’ enseignement supérieur va de mal en pis. Après les crispations qui ont bloqué la réforme Morgan, la campagne malsaine qui a effarouché le Britannique Neil Garrod et l’administration confuse qui affl ige le campus, c’est reparti pour de nouvelles turbulences. Cette fois, c’est le ministre de l’Enseignement supérieur et le vice-chancelier qui veulent démanteler l’UoM Trust, une antenne de l’université.
L’UoM Trust a été créée il y a six ans dans le but de générer des fonds pour l’université et d’élargir l’accès à l’enseignement supérieur. Son Business School, qui accueille aujourd’hui 300 étudiants, a bénéficié d’une bonne articulation avec le monde du travail et d’une gestion calquée sur le modèle du secteur privé. Tim Taylor en est le président.
Les succès s’enchaînent pour cet établissement qui détient déjà des réserves de Rs 25 millions et prévoit, d’ici cinq ans, de réaliser des bénéfices allant jusqu’à Rs 35 millions par an. Ces revenus, générés par les frais de scolarité et les « consultancies » , doivent servir à fi nancer l’achat d’équipements et la construction de nouveaux bâtiments pour l’Université. Or, ironie du sort, c’est le vice- chancelier de cette même université et son ministre de tutelle qui veulent tuer la poule aux oeufs d’or.
Les motivations de ceux engagés dans l’oeuvre de destruction de l’UoM Trust ne sont pas claires.
La filiale n’était pas en concurrence avec la société mère. L’UoM Trust Business School n’offrait pas les mêmes cours que l’UoM. Mais il est vrai qu’il existait un malaise à Réduit, du fait qu’il y avait deux catégories d’enseignants. Les plus compétents étaient choisis par l’UoM Trust pour entreprendre des études ou recherches commandées par le secteur privé.
La raison officielle avancée par les détracteurs de l’UoM Trust tient à une loi adoptée dans le sillage du scandale STCM. Cette filiale de la STC avait accumulé des pertes importantes avant sa dissolution. Le gouvernement avait donc décidé qu’aucun corps parapublic n’aura le droit de mettre sur pied des fi liales. Or, l’UoM Act autorise le Conseil de l’université à établir une filiale.
Quand les responsables de l’université consacrent autant d’énergie à se chamailler, qui va repenser l’enseignement supérieur pour qu’il réponde mieux aux besoins du pays ?
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