Publicité

Questions en suspens

15 décembre 2009, 09:11

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Le Premier ministre s’est montré très critique à l’égard de la Mauritius Sugar Producers’ Association (MSPA). Il a probablement ses raisons.

Pour expliquer sa position, Navin Ramgoolam s’appuie sur le rapport soumis par le consultant américain Hunton & Williams. Or, ce rapport n’est pas public et sa teneur reste secrète entre l’Etat et les Independent Power Producers (IPP).

En l’absence des informations précises, l’opinion publique ne peut que se reporter sur les déclarations qui sont faites ici et là. Cependant, les enjeux sont énormes. Entre les ambitions de démocratisation de l’économie des uns, qui paradoxalement dans certains cas ne sont même pas demeurées des vœux pieux, et l’intérêt public, il y a un grand fossé. Navin Ramgoolam prend le risque d’être taxé de populiste et d’électoraliste en rappelant aux IPP leur responsabilité. L’opinion publique, à juste titre, pourra se poser des questions. Dont celle sur le timing de la prise de position du Premier ministre. En effet, il aura profité de son discours sur le budget, où il a réalisé un bilan de la démocratisation de l’économie, pour lancer le débat sur les IPP. Les moments des bilans sont aussi ceux où on lance aussi des thèmes de campagne…

Navin Ramgoolam pourrait, effectivement, ne pas faire de calculs électoralistes lorsqu’il fait sa sortie contre les IPP. Mais de telles déclarations ne trouvent pas leur pertinence auprès de l’opinion publique si celle-ci ne peut vérifier les faits.

Khalil Elahee, dans l’entretien qu’il nous accorde, place le débat dans son véritable contexte. La nouvelle politique énergétique doit se faire dans le cadre du projet Maurice Ile Durable. Ce serait plutôt à ce niveau que le Premier ministre consacrer son énergie.