Le rapport Manraj, revu et corrigé par le Cabinet, qui s’était réuni en séance spéciale, répond aux attentes des syndicats. Il rétrécit le fossé entre les hauts fonctionnaires et ceux au bas de l’échelle. Cette recommandation mérite d’être soulignée car les précédents rapports avaient accentué ce salary gap. Avec un nivellement par le bas, le rapport Manraj remet les pendules à l’heure pour les salariés au bas de l’échelle.

Avec la mise en application des recommandations à partir de janvier 2013 et non pas de juillet 2013, le gouvernement fait une démonstration de sa philosophie de corriger les anomalies et autres omissions qui ont perduré dans le passé. Ce réalignement des salaires permet surtout aux fonctionnaires d’envisager l’avenir avec sérénité. Il revalorise en même temps le statut des enseignants du cycle primaire qui bénéficient d’un réajustement honorable avec leur top salaries passant à Rs 36 575, soit une augmentation de 51 % par rapport aux recommandations du PRB de 2008.

Il est important de constater que le rapport a fait deux recommandations intéressantes qui sont importantes, d’abord le paiement de deux increments aux détenteurs de Diploma in Educational Management. Après avoir obtenu ce diplôme, les enseignants ne touchaient ces deux increments qu’à la suite de leur nomination comme Deputy Head Teacher (DHT). Or, avec les recommandations Manraj, les enseignants toucheront un increment dès l’obtention du diplôme et le deuxième increment après leur nomination comme DHT. Autre point important : le réalignement des salaires des enseignants du primaire sur ceux du secondaire. Le rapport Manraj tient compte des représentations des syndicats et prend une note positive car les diplômes accordés par le MIE selon le rapport sont paritaires.

Cependant, il ne faut pas oublier qu’avec cette hausse substantielle de salaires, la majorité des enseignants se retrouveront sur les fichiers de l’IncomeTax car des Rs 5,6 milliards que s’apprête à débourser l’État, plus de 50 % de cette somme sera récupérée par la caisse gouvernementale sous forme d’impôts sur les revenus ou taxe sur la valeur ajoutée.

Toutefois, avec plus de liquidités sur le marché, il y aura un effet boule de neige sur le secteur de la consommation avec une possibilité de relance de l’économie mais avec une inflation contrôlée. Alors qu’à l’heure actuelle dans de nombreux pays, la France en dernier lieu, c’est purement la récession économique. Avec l’application des recommandations Manraj, ce sera aussi le coup de fouet à l’économie avec une relance de la consommation et aussi de la productivité à tous les niveaux.