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Réflexe sectaire

11 février 2013, 07:59

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Ceux qui ont l’habitude d’enfiler leurs lunettes sectaires pour lire la presse ont sans doute été scandalisés hier. Les journaux dominicaux rapportent que le ministre Anil Bachoo a critiqué, dans un rapport officiel, la gestion de Business Parks of Mauritius Ltd ( BPML), une institution dirigée par Dharam Naugah. Avec la vision faussée que leur procurent leurs lunettes munies d’oeillères, les dirigeants les plus rétrogrades des « socioculturels » ont dû conclure à un « hindu- bashing » commis par Anil Bachoo.

Le vice-Premier ministre a dit, en somme, des choses qui apparaissent très justes au regard des faits connus concernant BPML et des événements qui ont défrayé la chronique récemment.

Mais le réflexe des incendiaires et des pyromanes est de tout interpréter sous un angle sectaire.

C’est ce qui les pousse souvent à répandre des contresens au sujet de la presse libre.

Ils pourraient ainsi déclencher une campagne anti- Bachoo sous le thème « Pas touche nou Naugah » . A moins que ces agents politiques déguisés en chefs religieux ne décident qu’il n’est pas dans leur intérêt personnel d’ouvrir un tel front.

Que dit Anil Bachoo ? Il dénonce le « inconsistent and arbitrary approach that had been adopted by BPML » . Il allègue que cet organisme a « failed again to adopt good management practices » par rapport à l’allocation des lots de terrain. Le ministre s’insurge également contre les présumées « dubious transactions » qui auraient été entreprises avec la complicité de la direction de BPML. Anil Bachoo a rédigé son rapport après avoir présidé les travaux d’un comité interministériel qui avait pour attribution d’étudier l’allocation des terres gérées par BPML à Ebène. Dharam Naugah, l’ Executive Chairman de BPML, est directement visé par le rapport. Si des journalistes indépendants avaient mené une enquête similaire et étaient arrivés à des conclusions semblables, on peut imaginer la campagne sordide que les « socioculturels » gravitant autour du pouvoir auraient déclenchée.

On ne peut obliger les petits esprits à enlever leurs lunettes et à regarder la réalité en face. Mais la police, elle, devrait être vigilante à l’égard de ces discours incendiaires susceptibles d’inciter à la violence. D’autant plus que leurs auteurs ont trouvé en la station nationale une caisse de résonance