L’État n’a pas su boucher le panier percé des fi nances publiques. L’argent que les contribuables y versent continue d’être gaspillé. C’est ce qu’indique le catalogue qui recense, année après année, les abus et les gaspillages des services publics. Quand ira-t-on au bout de la démarche du bureau de l’Audit national et assurer un suivi de son rapport ? Si on ne s’y résout pas, la gabegie des dépenses inutiles ne sera jamais stoppée.

Le rapport rendu public hier établit une nouvelle liste de faits choquants. Même l’ICAC et la police, généralement si impassibles, pourraient y trouver quelque chose de dérangeant si elles épluchaient le document.

L’élite de la fonction publique n’est toujours pas capable de garantir une utilisation effi cace et efficiente des fonds publics malgré les salaires du PRB et une pléthore d’avantages en nature. C’est sur le dos du contribuable que se volatilisent des millions, des centaines de millions de roupies chaque année. Les hauts fonctionnaires et leur chef politique en sont les principaux responsables.

Alors que nous traversons une crise économique, aucun effort n’est relevé par le vérificateur des comptes en vue de réduire le gaspillage ou de revoir les procédures pour l’octroi des contrats publics.

Les victimes, ce sont les contribuables désabusés. Ils ne peuvent rien contre un État qui prélève des impôts et des taxes pour ensuite dilapider une bonne partie de cet argent public. Les factures gonflées par des retards dans l’exécution des travaux, la désinvolture des instances censées contrôler ces travaux, la bureaucratie qui tarde à prendre des décisions, les délais interminables pour l’obtention des autorisations, tout cela fait partie du folklore local. Et les critiques du directeur de l’Audit n’y changeront rien parce qu’il crie dans le désert.