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Section, secrets, sectes…
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Section, secrets, sectes…
Prenant la défense de Choonee lundi dernier, Ramgoolam accuse les journalistes de mener une campagne contre son gouvernement. Il a alors recours à l’arme qui se veut fatale : la sempiternelle expression «une section de la presse».
Cette bonne vieille formule pour essayer de dénigrer ceux qui expriment une sensibilité contraire au tout-puissant Etat travailliste.
Mais, essayons de rester dans la logique ramgoolamiste.
L’existence d’une «section» de la presse suppose, suivant le raisonnement du Premier ministre, qu’il doit subsister quelque part une autre partie.
Car sectionner, trancher, découper, fendre, partager, scinder, segmenter, diviser, subdiviser ou fragmenter implique de facto un reste et même des restes…
Quels restes ces propos de Ramgoolam laissent-ils entrevoir ?
Ceux que l’on cache soigneusement sous le tapis ?
Des propagandistes patentés ?
Ceux-qui-sont aux-ordres-de ?
Des chiens couchés ?
Des endormeurs de conscience qui osent défier même les lois du travail, de la République ?
Ceux qui agissent secrètement pour défendre des intérêts partisans ?
Et qui masquent soigneusement des intérêts obscurs, opaques, secrets derrière un écran cathodique ?
Cela fait beaucoup de questions…
Et qui entraînent d’autres encore :
Quels intérêts d’affaires ?
Doit-on songer aux terres que l’on distribue à gauche et à droite pour s’attacher des fidélités ?
Comme celles des sectes diverses et variées toujours promptes à réagir avec violence à la défense de leurs intérêts personnels…
De l’intérêt de diffuser de la propagande à l’heure où les téléspectateurs sont prêts à ingurgiter n’importe quoi.
Dans ce cas, effectivement, il y a une section de la presse qui se démarque de ceux qui confondent intérêt public et secrets intérêts sectaires.
Et dire que déjà fin janvier 2003, après son arrestation par l’ICAC, ce pauvre Choonee avait provoqué du remue-ménage dans la presse.
A l’époque, Dan Callikan, rédacteur en chef de La Gazette, protestait contre la décision de la MBC d’interdire un spot publicitaire de son journal faisant allusion à l’affaire Choonee, affirmant que quand il en était le DG, dans les années 1980, il n’avait jamais procédé à «une telle censure».
Dès qu’il y a quelque chose de malsain dans l’air, on retrouve souvent les mêmes protagonistes…
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