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Shopping pour les fêtes: pirouettes et cacahuètes

30 décembre 2013, 11:58

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Shopping pour les fêtes: pirouettes et cacahuètes

Maman, mes soeurs, mon homme, mes amis, mes ennemis. Liste de cadeaux en poche, je m’en vais faire les boutiques pour faire plaisir à mes proches. Sans m’oublier, moi. Envoyez les urgences là-bas, ça va saigner dans le cabas. Direction Rose-Hill, Quatre-Bornes, Port-Louis. Je serre les fesses, ça va jouer des coudes, gare au stress.

 

Les bouchons, pas de champagne, me donnent très vite mal au crâne. Ma langue se délie, j’enguirlande Noël et Sylvestre, ces deux ânes. C’est à cause d’eux, après tout, qu’on attrape la grippe dépensière et la fièvre acheteuse. Je tords le cou au pessimisme, je prends le problème à bras le corps, essayant d’être courageuse. Je pars en apnée pour prendre un bain de foule. De quoi rendre n’importe qui maboul.

 

Pour commencer, je peine à trouver chaussure à mon pied, je suis à côté de mes pompes, mon optimisme s’estompe. C’est le bras de fer, il faudrait que j’accélère. Pas le temps de faire la fine bouche, je me rabats sur des godasses pour échasses avant de tourner les talons aiguilles. Une bonne chose de faite, je suis bien dans mes baskets.

 

Autre paire de manches : des magasins de vêtements. Pendant que j’essaie des fringues, je sens pointer sur ma tempe un flingue. C’est une vendeuse aux yeux revolver qui me lance un regard assassin. La demoiselle est à deux doigts de me remonter les bretelles, à Bagatelle. M’enfin j’y peux rien si ces habits me donnent du fil à retordre, pas la peine de me mordre.

 

Cinq heures plus tard, je réussis à tirer mon épingle du jeu. De fil en aiguille, j’atterris au supermarché méga bondé. J’enclenche le turbo, mon caddie slalome entre les rayons, pas le temps des faire des façons ou tout un fromage par la même occasion. Dindon, marrons, potiron, sans oublier la volaille et autres victuailles, je fais en sorte de n’oublier aucun détail.

 

Finalement, je rentre à la maison, pas très gaie, contrairement au pinson. La morale de l’histoire ? Y’en a pas, je suis fatiguée, pardon.