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Solution globale
En réponse à la PNQ du mardi 7 mai, le ministre des Infrastructures et du Transport a révélé que, de 2000 à 2013, les autobus de la CNT ont été impliqués dans des accidents causant 45 morts d'homme. Outre de cristalliser plus aisément le mécontentement public, la corporation compte davantage de véhicules en circulation que les autres compagnies, desservant un plus grand nombre de routes. Il y a donc une contrainte statistique à ce qu'elle soit davantage victime que les autres d'accidents de la route. Reste que la sécurité du transport en commun, tant pour ses usagers que pour les personnes en déplacement, est un véritable enjeu national, dépassant largement la seule CNT.
Fort heureusement, et on doit souhaiter qu'il en soit toujours ainsi, aucun avion d'Air Mauritius en 40 ans n'a été victime d'une défaillance technique en vol. Outre de maîtriser parfaitement la maintenance mécanique, électrique et électronique des leurs appareils, les services techniques d'Air Mauritius appliquent très strictement un protocole arrêté avec les fabricants, les assureurs, etc. Un professionnalisme aussi exigeant est requis pour l'entretien des autobus et des autres véhicules lourds susceptibles de représenter un danger accru sur la voie publique. Si la mise en place d'un centre d'entretien/certification - il faut penser à reinventer notre folklorique fitness - était trop coûteuse pour une seule compagnie d'autobus, ce centre pourrait offrir ses services à toutes les compagnies.
Le freinage est aujourd'hui un des secteurs de recherche très en pointe de l'industrie automobile. Du ralentissement électroniquement assisté au balayage par radar des obstacles sur la route ou des changements de voie, les dispositifs adoptés par certains constructeurs sont efficaces mais aussi coûteux. La sécurité que nous souhaitons - les Mauriciens entièrement soustraits aux risques de drames comme celui de vendredi dernier - a un coût qu'il nous faudra accepter de payer. Certes, il doit exister des mesures basiques qu'il reste encore à prendre mais, à terme, la pleine sécurité, avec le coefficient de technologie qu'elle comporte, sera de plus en plus coûteuse.
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L'accident de vendredi dernier fut un vrai challenge pour les médias et ces derniers ont très largement été à la hauteur de l'événement. L'un ou l'autre titre de presse, toutefois, aurait pu se dispenser de certaines photos de corps, possiblement de cadavres, le doute était permis. C'est cela que Geoffrey Robinson ne pourra pas défendre.
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