Les derniers chiffres des arrivées touristiques ne sont guère encourageants.

En effet, les arrivées pour les six premiers mois de 2009 accusent une baisse de 9,3% par rapport à 2008 pour la même période. Ce qui, à mon avis, est alarmant. Car l’année dernière, on commençait déjà à subir les effets de la crise financière mondiale. Les chiffres de cette année ne sont qu’une continuité de la descente aux enfers de ce secteur clé de notre économie.

Certes, le ministre du Tourisme et son équipe n’ont pas chômé. Dont des campagnes promotionnelles agressives auprès des opérateurs internationaux. Mais ces opérateurs ne sont que des pourvoyeurs de potentiels voyageurs.

Eux-mêmes ont besoin de vendre les destinations. Peu importe laquelle. Le fait est que les voyageurs habituels, pour une bonne partie, s’abstiennent de quitter leurs pays.

Les solutions éventuelles ne sont qu’infimes, et oui! Car pour qu’il y ait un regain d’activités dans le secteur, le voyageur va d’abord attendre de se sentir en sécurité. Et je parle là que de sécurité financière.

Cependant, le combat pour qu’il y ait une reprise des activités touristiques n’est pas perdu d’avance. Il va falloir s’armer de patience et d’inventivité, le tout étalé sur le moyen terme. Les effets de la crise en l’Europe, notre principale source d’arrivées touristiques, sont toujours perceptibles. Il est donc normal que les Européens ne vont pas voyager tout de suite. Pour un retour normal des choses, il faudra attendre…

Entre temps, au lieu d’investir massivement dans la promotion de notre île en tant que destination, les autorités devraient davantage se pencher sur le sort des petits et moyens hôteliers, des opérateurs de bateaux de plaisance, des agences de location de voiture, des restaurants et magasins…  pour que ceux-ci ne ferment pas boutique et puissent tenir jusqu’à une réelle relance de leurs activités.

Une distribution adéquate du «stimulus package» et une flexibilité en termes de redevance à l’Etat est plus que nécessaire pour venir à la rescousse de ceux qui, il y a à peine deux ans, ont réellement cru que d’ici 2015 l’île Maurice accueillera deux millions de touristes!

Cederix Babajee