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Statu quo

2 mai 2012, 09:36

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La comédie du 1er Mai s’est déroulée selon le rituel habituel. Elle a été mise en scène et jouée par les mêmes partis suivant un scénario immuable : bandes-annonces alléchantes en avant-première, des personnages qui s’égosillent sur scène pour produire un effet théâtral et pique-nique gratuit après le tomber du rideau.

Les rassemblements de la Fête du Travail n’ont pas constitué un rebondissement dans le feuilleton politique. A Port-Louis, l’opposition espérait un raz de marée. La marée était haute, tout au plus. Le come-back de SAJ n’a pas profondément bouleversé les données de l’équation politique.

A Vacoas, l’invité surprise, Ashok Jugnauth, n’a surpris personne. S’il a produit quelque chose d’inattendu, il s’agit de l’embarras causé sur l’estrade par son rappel du bilan économique des années SAJ. Pas de surprise à propos de l’affaire MedPoint, non plus. Le Premier ministre s’est contenté de poser quelques questions et de faire des insinuations, ce qui n’est pas très honorable.

De même, la manière dont l’affaire Roches- Noires a été évoquée n’est pas digne de l’opposition.

Rien ne permet d’associer le vol qui a eu lieu au campement du Premier ministre et le décès par suicide d’un détenu en cellule policière. Or, les orateurs à Port-Louis, ont laissé comprendre qu’il y a un lien entre les deux événements.

Par rapport à MedPoint, précisément, la dramaturgie a été parfaite. Pendant des semaines, le gouvernement a fait monter le suspense et promis de désigner le parrain et la marraine de l’affaire. Usant de la technique des «teasers» de publicitaires, il a aguiché des spectateurs.

L’attente a été vaine.

Le discours de Navin Ramgoolam avait un ton particulièrement vindicatif. Il lançait sans cesse des défis à son challenger direct, SAJ, et a prévenu qu’il est moins tolérant que son père. Il n’a adressé aucun message à la nation, et encore moins aux travailleurs dont c’était la fête. Il n’en finissait pas de raconter des anecdotes archiconnues, parfois remontant à des affaires aussi anciennes que l’épisode Sheik Hossen.

SAJ, non plus, n’est pas apparu comme un politicien expérimenté que l’âge rend attachant.

Ses partisans ont vu un homme en colère plutôt qu’un sage qui a découvert le chemin de la lumière pour son pays.