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Subitement…
L’administration centrale est en cause. Nous découvrons ces dernières semaines une situation inédite.
La vigueur retrouvée de certains services laisse place à des interrogations. On saisit des médicaments périmés à la pharmacie. On intime aux cantiniers des écoles de ne plus vendre certains aliments parce qu’il est question, entre autres, de l’obésité galopante parmi les enfants. On fait fermer KFC et on entend faire respecter la loi en matière des chaînes de restauration rapide.
Les petits commerces de restauration sont également sur le qui vive. On veut soumettre les marchands ambulants à de nouvelles règles. Bref, on agit…
Ces problèmes existent depuis des décennies. Les gouvernements se sont succédés. Les réponses apportées aux différents dysfonctionnements de la société mauricienne ont été soit partielles soit inefficaces. Car de tout temps, des lobbies sont à l’œuvre pour ralentir le processus de rationalisation. S’il est vrai que la dynamique de réformes est en cours, quel que soit le gouvernement en place, il y a d’innombrables éléments qui freinent le mouvement.
Ce qui ressort surtout dans les événements de ces dernières semaines, c’est l’activisme des services publics. Ce qui pousse à quelques réflexions.
D’abord une question. Comment expliquer l’apathie qui a caractérisé certains services de l’administration centrale? Le fait demeure que ces services pouvaient avoir rempli leurs fonctions mais qu’il leur manquait quelque chose pour passer à l’action.
L’élément déclencheur aura finalement été l’esprit de compétition qui a commencé à traverser ces services publics. Il aura suffi qu’une unité de l’administration se mette à agir pour que les autres se sentent menacées.
D’où un redoublement d’énergie dans certains secteurs.
On évoque, depuis des décennies, la nécessité d’une réforme de l’administration centrale. Avec le Programme Based Budgeting, le gouvernement espérait la soumettre à l’impératif de la performance et de la compétitivité. Est-ce que cet objectif a été atteint?
La paupérisation de la fonction publique est une véritable calamité. Une intervention chirurgicale extrême est nécessaire. En sommes-nous capables?
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