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Sud-Sud

26 janvier 2012, 10:59

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C’est plutôt un mal pour un bien. De retour ’une mission dans quatre capitales européennes, e ministre des Finances a exprimé, hier, son pessimisme. La perte de confiance des consommateurs européens pourrait affecter nos exportations, avertit-il.

Des risques considérables pèsent sur nos perspectives de croissance. Mais le ministre Xavier Duval ouvre de nouvelles pistes. Il exhorte Maurice à se tourner davantage vers l’Afrique pour ses exportations textiles. La conjoncture est, en effet, idéale pour promouvoir l’Afrique comme un marché d’exportations pour nos opérateurs.

D’autant plus que le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, doit prendre l’avion ce matin pour Addis- Ababa où il participera au sommet de l’Union africaine. Cette rencontre a pour thème : «Promouvoir le commerce intra-africain». Il est attendu qu’à l’issue de ce sommet, des décisions concrètes soient prises afin de faciliter le commerce entre pays africains.

Maurice ne peut que profiter de cet élan global. L’Afrique c’est un énorme marché composé de 54 pays. Son potentiel économique s’est accru depuis que les normes de bonne gouvernance sont mieux respectées sur le continent. En outre, avec la montée de la classe moyenne dans ces pays, il y a des opportunités qui se présentent pour les produits manufacturés ou les services mauriciens.

Nos exportateurs ont déjà pris conscience du potentiel du marché africain. Une trentaine de compagnies mauriciennes, opérant dans des secteurs allant de l’agro-industrie à l’ingénierie légère ont participé l’année dernière à un «Buyers-Sellers meeting» à Harare.

Dans une interview, Amédée Darga, un spécialiste du commerce africain, rappelait que «déjà, 19 % des exportations des produits de Maurice sont sur le marché africain. De janvier à septembre 2011, nous sommes passés à 20 %. Cela n’inclut ni les exportations de services tels ceux du secteur des TIC qui, en 2010, ont exporté sur la région pour presque Rs 1 milliard, ni les investissements qui se font comme celui d’Omnicane au Kenya». Il prévoyait alors que les exportations de biens et services ajoutées aux réexportations du port franc dépasseront Rs 15 milliards l’année prochaine.

La morosité du marché européen inquiète les décideurs publics et les opérateurs du privé ? Cela pourrait bien les amener à découvrir les vertus du partenariat Sud-Sud.