Ce sont les deux principaux sujets de conversation ces derniers jours…

A Rodrigues, tout semble indiquer que des dirigeants du Mouvement Rodriguais se soient pris en grippe. A fortiori, le chef-commissaire de l’île, Johnson Roussety, et le leader de son parti, Nicolas Von Mally. Le premier est une figure locale influente. Le second profite de sa présence à l’Assemblée nationale pour asseoir son rayonnement.

Le fait que, jouissant de sa position de chef-commissaire de l’Assemblée régionale, Johnson Roussety ait choisi de retirer le dossier de l’eau au commissaire Louis-Ange Perrine relève de ses prérogatives. Nicolas Von Mally a choisi, lui, de porter le débat sur un autre terrain. Louis-Ange Perrine est, assure-t-il, un commissaire compétent qui a fait ses preuves.

Quelle sera l’issue de ce conflit? Lequel des deux dirigeants acceptera de faire marche arrière? La rumeur veut déjà que Johnson Roussety ait pris le parti de mettre un peu d’eau dans son vin afin de préserver son poste. Mais, dans ce bras de fer, c’est Nicolas Von Mally qui joue gros. Que se passera-t-il si les autres commissaires et élus régionaux portent leur soutien au chef commissaire? Peut-être a-t-il trop rapidement cru que le parti, c’est le pouvoir…

La saga Air Mauritius continue, elle aussi, à alimenter le moulin à palabres. Le plan de redressement présenté, le 7 janvier, ne semble pas avoir véritablement convaincu le Premier ministre. Une copie mieux ficelée devrait lui être soumise. Mais tous s’accordent à dire qu’il faut impérativement tirer la compagnie nationale d’aviation du rouge. Les choses ne vont pas être aussi simples.

Des années de pratiques empreintes de largesses, la récession de l’économie mondiale et la décision d’acheter le carburant à un prix fixe pour les deux prochaines années… ce sont autant d’éléments qui menacent l’avenir d’Air Mauritius. Le joyau de la couronne est définitivement dans une position inconfortable.

C’est ce dont on parle. Méritent-ils qu’on s’y arrête autant? La politique a toujours retenu l’attention. Quant à Air Mauritius, ce serait une bonne chose que de la soumettre à un véritable exercice de robinetterie financière.

Nazim ESOOF