Après Tousse Sali, voici Tousse le Fond. Ce méga tube de l’été, qui donne des sueurs froides, fait des vagues sur lesquelles l’on surfe depuis le début de l’année. On croyait connaître la chanson, mais non.

Ce disque rayé n’est pas bon pour le moral. Mais il a réussi à faire une percée. Au niveau des tympans. Les mauvaises paroles, déprimantes à souhait, dépeignent les maux qui dévorent notre société. Si on l’écoute en boucle, on pourrait finir cinglé.

Loin de la chanson douce que me chantait ma maman, elles parlent de Plaine-Verte qui voit rouge, de morts en série, d’accidents en tous genres, de conflits non seulement par ici mais «anba laba. De vols astucieux, de manifs devant le Parlement, de plages qui manquent d’air, de misère noire. On rit jaune, de but en blanc.

Cette mélodie qui nous balade de gauche à droite, nous fait perdre le nord. On se dit que certaines personnes sont vraiment complètement à l’ouest. Sinon comment expliquer ces crimes qui ne riment à rien, ces meurtres sur lesquels l’on médite après ?

Le refrain, qu’on connaît désormais par cœur, rend hommage à un quatuor tristement célèbre : Les Entubeurs. Xav Le Coq, aussi connu sous le pseudo de Tique-Tiquer, est le maître déchanteur. Sick Yen, lui, ne sait jamais sur quel pied danser, même si l’on dit qu’il est un grand adepte des carnavals.

Le leader du groupe demeure toutefois Navrant 1er, qui mène la danse. Du séga à la java en passant par la macarena, d’aucuns disent qu’il a le rythme dans la peau. Pour éviter que des allumés malintentionnés ne la lui troue,  il s’est payé une bagnole capable de traverser le mur du son. A son actif, des classiques tels que White Paper Blues ou encore My My Lady in Red.

Last but not least, Popol La Moustache. Ecarté du groupe, il aimerait bien entrer dans la danse. Pour ce faire, il n’hésite pas à parlementer. Et à tourner tourner en rond sur son air préféré de tous les temps : Purple Rain (bis, ter).

Le prochain hit à l’assaut des charts ? Tousse di Bwa.