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Triomphe du Net

23 février 2011, 10:38

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Les dictateurs, ça fait peur. Confronté au malaise social dans son pays, le leader libyen Mouammar Kadhafi , engage une guerre totale contre son peuple. La répression est sauvage et sanglante en Libye.

Les soldats et les mercenaires de Kadhafi tirent dans tous les sens, braquent, violent et laissent des milliers de blessés sur le bitume. Après quatre jours d’un carnage, les morts se comptent par centaines.

Son peuple exige sa démission. Il répond par la terreur. Il promet la mort aux émeutiers. Il annonce un nettoyage de la Libye, maison par maison. Kadhafi menace les manifestants d’une riposte similaire à Tiananmen et Fallouja . En tout cas, il va déjà bien au-delà de la répression exercée par ses amis tunisiens et égyptiens. Ses hommes à lui procèdent au mitraillage de civils par des avions et des hélicoptères, ce que ni Ben Ali ni Hosni Moubarak n’avait osé entreprendre.

Un dirigeant qui lâche son armée et ses mercenaires sur sa population, cela scandalise le monde entier. Hier, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, s’est déclaré choqué et troublé par les effusions de sang en Libye. Il a exhorté Kadhafi à protéger les droits de l’homme, la liberté de rassemblement et la liberté d’expression.

«Ce sont des principes fondamentaux de la démocratie», a-t-il ajouté.

Le dirigeant de l’ONU a bien raison d’insister sur le respect de la liberté d’expression. Tous les apprentis dictateurs, qui veulent confisquer la démocratie dans leur pays, commencent par étouffer la liberté d’expression. Par la suite, ils ont recours à la force brutale.

Fait intéressant à noter : il n’a pas suffi aux Moubarak et Kadhafi d’étrangler la presse libre, de museler les syndicats ou de transformer l’opposition en une force loyale pour prévenir un soulèvement populaire dans leur pays. Il existe aujourd’hui un pouvoir difficile à combattre : les réseaux sociaux sur Internet. Ils permettent aux citoyens en colère d’entrer en contact en ligne et de se retrouver dans la rue pour de grandes manifestations.

C’est en grande partie grâce aux nouvelles technologies que des révolutions peuvent être organisées contre des régimes autoritaires.

Même quand les médias officiels d’un pays tentent de projeter un visage démocratique de leur leader et diffusent à satiété ses discours, la vérité finit souvent par apparaître grâce au Net.