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Un 25 décembre

25 décembre 2012, 13:47

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C’est le 25 décembre.
C’est le temps des célébrations. Nous n’allons donc pas nous apitoyer sur une année qui se termine comme elle a commencé,c’est à-dire dans la morosité. Nous n’allons pas non plus nous lamenter de l’hypocondrie qui habite et nos citoyens et nos dirigeants, qu’ils soient économiques ou politiques.On nous avait même annoncé la ?n du monde pour cette année.On nous a ressassés l’antienne de la rigueur,du sacri?ce et de la crise. Mais nous voilà à la ?n d’une année.

Un 25 décembre. Temps du partage et des cadeaux. Quelque part,le sens de la vie est là. Il est dans ce bonheur de faire plaisir à l’autre, à tous ceux qu’on aime. Mais tous n’ont pas cette capacité de pouvoir donner. Donner dans le sens où on offre quelque chose de matériel à quelqu’un. Cependant, on le sait tous. L’essentiel n’est pas là. Il peut être dans un regard, dans un geste anodin ou encore dans une manière de partager un instant de silence.

Tout le long d’une année, nous avons les yeux tournés vers notre nombril.Comment être à la hauteur dans son travail ? Comment trouver sa paix personnelle dans un univers turbulent ? Comment gérer son temps ? Comment faire pour gagner plus d’argent ? Comment se procurer du plaisir en s’amusant ? Comment faire pour ne pas s’ennuyer dans son univers professionnel et familial ? En un mot, comment ne pas se laisser gagner par le doute méthodique et comment se construire, se construire des certitudes ?

Certes, parfois il nous arrive de faire des choses que nous estimons bonnes.Une action charitable ici. Un travail vraiment bien fait là. Mais cela n’arrive que sporadiquement. La plupart du temps, l’effort est consacré à fuir la routine. Cette dernière est devenue une véritable obsession. C’est ainsi qu’est faite la vie.Une forme decynisme s’est in?ltrée en nous.

Heureusement qu’il y a ce 25 décembre.On va pouvoir croire que le temps s’est arrêté. On va s’entourer des gens qu’on aime. On va se mettre en mode de sociabilité. Nul espace pour penser aux politiques qui nous livrent des balivernes durant toute une année. Nul besoin de penser à la crise. Et commencer, par contre, déjà à penser aux bonnes résolutions qu’on prendra le 31 décembre à minuit. Comme quoi, il y a des choses qui ne changent pas même pas un… 25 décembre. Les habitudes,les coutumes et certaines pratiques restent collées à la peau. C’est peut-être dû au fait que l’esprit refuse d’évoluer. Or, cela, il ne faut pas se l’avouer. Autrement,on risque de faire tomber ses certitudes.

 

Nazim ESOOF