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Un pays bien malade
La publicité de Terra autour du pays malade est-elle une parodie de l’actualité sombre du moment ? Sans doute ! Même si cela n’était pas l’intention des concepteurs du slogan «Nou péi bien malad». Leur campagne publicitaire, sur le theme de l’environnement, est bien dans l’air du temps. Car les scandales qui défraient la chronique indiquent que le pays est réellement dans un mauvais état.
Un ex-ministre de la Justice est inculpé sous une charge de complot pour entrave à la justice. Deux secretaries de juge sont accuses d’avoir tenté de faire basculer des jugements en faveur d’une compagnie privée contre paiement. Ils sont arrêtés. Un chef inspecteur de police est soupçonné d’avoir accepté des cadeaux pouvant compromettre son indépendance. Le pays avait pourtant une bonne image de cet officier dont les actions ont toujours bénéficié de retombées médiatiques positives.
Au train où vont les choses, l’idée du «tous pourris» fera son chemin. C’est une pente dangereuse. Pour restaurer la confiance des citoyens dans les institutions, notamment à l'égard du judiciaire et de la police, il faut des mesures fortes.
Au premier rang des problems à régler figure la prévention des conflits d’intérêts dans la vie publique. Trop souvent, il y a conflit entre la mission publique d’un officier de l’État et ses intérêts privés. Par exemple, dans le cas d’Hector Tuyau, l’ICAC devrait nous dire s’il y avait conflit d’intérêts quand l’ancien patron de la Police des Jeux a accepté une aide financière de Michel Lee Shim, homme d’affaires engagé dans les Jeux. Pourvu que l’ICAC, elle-même, ait été épargnée par les virus qui traînent dans ce pays malade.
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