Le débat est lancé. Pour ou contre la dépénalisation de l’avortement? Chacun exprime des positions très tranchées. Mais il est réjouissant de voir que la recherche d’une certaine modération évite les dérives coutumières à pareil débat.

Il ressort clairement une dichotomie sur cette question de l’avortement. L’impression est forte d’une opposition entre le pragmatisme des uns et l’approche philosophique, teintée d’une dose de conviction religieuse, des autres.

En pareille circonstance, il est fort à parier que le débat risque d’être avorté rapidement. On est à l’île Maurice. Les politiques font montre d’une telle pusillanimité dès qu’interviennent des considérations ethniques et religieuses qu’on ne peut les voir avancer dans ce dossier.

Ce ne pourrait donc qu’être un débat pour la forme.

A moins d’organiser un référendum sur cette question. Il me semble que c’est la seule solution pour éviter tout enlisement dans un débat théorique qui risque de n’aboutir à rien de concret. Il y a trop d’opinions et de convictions personnelles en jeu. Dans un tel cas de figure, il n’y a qu’un vote populaire qui pourrait donner une réponse à laquelle tout le monde devra se soumettre.

Autrement, les politiques feront tout foirer.