Publicité

Une nation de zougaders

23 juillet 2009, 15:55

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

lexpress.mu | Toute l'actualité de l'île Maurice en temps réel.

Le constat est lamentable. En l’absence de données chiffrées, il faut se fier à son seul sens de l’observation. A ce titre, l’unanimité se dessine quant à cette propension des Mauriciens à s’adonner aux jeux.

Il ne s’agit pas ici de condamner ou de dénoncer une nation de parieurs. Mais plutôt de se demander ce qui pousse les Mauriciens aux jeux.

L’appât du gain facile? Les petits parieurs, surtout ceux qui s’excitent sur les plaines du Champ de Mars pendant les journées de courses, confirmeront que les sommes investies sont rarement récupérées.

Le vice du jeu? Toujours ces mêmes petits parieurs vous diront que le jeu, dans leur grand désespoir financier, est perçu comme une source potentielle de revenus pour soutenir leurs maigres salaires. Le jeu devient, dans une certaine mesure, un antidote à une démoralisation annoncée.

Crise de valeurs? Il ne faut pas prendre le jeu comme une lame de fond qui secoue les piliers du temple de la morale.

En revanche, il serait plus approprié d’enclencher une réflexion sur la place de la culture dans la société mauricienne. A cet effet, il est bon de souligner que le jeu n’est pas simplement une perversion des individus livrés à la tentation de l’argent facile. Ou encore comme la vulgaire expression d’une vénalité aigue. Ce n’est pas non plus un vent coulis qui menace l’édifice moral d’une nation.

Lorsqu’on joue et que l’obsession première n’est pas l’appât du gain, c’est qu’on est à la recherche d’autres choses. Et la société mauricienne, en termes d’offres culturelles, est bien économe et avare. L’île Maurice n’a jamais su définir une politique culturelle qui retiendrait ses citoyens des pratiques déviantes, en leur proposant des loisirs à même de les occuper et de les détendre.

Cette lecture des choses peut paraître simpliste. Mais je m’en voudrais de ne pas essayer de comprendre ces parieurs qui subissent l’opprobre des gardiens de la conscience nationale. Comme tente de le faire la Voice of Hindu…