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Vieille garde, vieilles méthodes
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Vieille garde, vieilles méthodes
Les bruits de couloir qui émanent des discussions entre leaders autour de la liste des candidats de l’alliance MMM/MSM donnent la mesure du bricolage qui est en cours. Les investitures à venir seront d’essence clanique, ethnique ou castéiste.
On aurait préféré des critères plus objectifs, plus républicains. Mais, visiblement, en alignant ses candidats probables pour les législatives, l’opposition se préoccupe davantage des équilibres sociologiques que des compétences propres.
Certes, la liste n’est pas encore arrêtée de manière définitive, mais d’ores et déjà, on peut abandonner l’espoir de voir émerger des jeunes ayant des idées nouvelles. Il est ironique que les politiciens qui réclament une alternance au sommet de l’État ne soient pas capables au sein de leurs propres partis, de donner une chance à la relève.
Il doit bien y avoir dans ce pays des professionnels qui entendent faire de la politique autrement. Des jeunes qui refusent de composer avec les équations démodées. Mais les aînés de la vieille garde ont du mal à leur faire de la place. Les leaders considèrent qu’il faut donner des investitures en priorité aux députés sortants ou aux caciques. Tant pis pour le renouvellement. Il ne se fera pas.
De même, le tsunami qui devait emporter les responsables des corps parapublics n’a jamais eu lieu. Les mêmes visages sont toujours en poste et les mêmes pratiques perdurent. Ce statu quo est une prime à la médiocrité, l’incompétence, le clanisme et les socio-culturels.
Quand ils se livrent à ces calculs bassement clientélistes ou se soumettent aux diktats des lobbies, nos politiciens ont vraiment l’air décalés. Mais est-il possible de penser une nouvelle société, de rompre avec l’ordre ancien, tout en ayant la même génération de politiciens aux commandes ?
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