C’est un rendez-vous que les grands leaders du continent africain ne rateront pas. Aujourd’hui et demain se tient à Addis-Abeba, en Éthiopie, un important sommet qui réunira les chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine (UA). Du moins, ceux d’entre eux qui croient en l’avenir du continent.

On ne sait pas encore si le Premier ministre mauricien, qui a assisté la semaine dernière à un forum à Davos, fera le déplacement vers Addis-Abeba. En revanche, parmi ceux qui ont tenu à se rendre au siège de l’UA figure le nouveau président malgache, Hery Rajaonarimampianina.

À l’heure où la régionalisation revêt une importance capitale pour notre économie, une présence à haut niveau au sommet de l’UA aurait été souhaitable. Il est vrai que le ministre des Finances et celui des Affaires étrangères placent de grands espoirs dans le commerce avec les pays de la région et les projets d’investissements en Afrique. Mais l’absence éventuelle du Premier ministre au sommet d’Addis-Abeba ne va pas aider le pays à se positionner pour exploiter les opportunités en Afrique.

Dans le secteur de l’offshore, en particulier, l’Afrique est perçue par les opérateurs locaux comme un marché de prédilection. Écrivant dans le newsletter de Global Finance Mauritius, Ben Lim, Chief Executive Officer de la société Intercontinental Trust, explique que le pays s’est bien engage dans la voie de transformation de notre offshore «from an Indian centric model into an African focused model». En octobre 2013, l’Afrique occupait 60 % du marché des services financiers locaux.

À un moment où le traité fiscal signé avec l’Inde s’essouffle, et où l’Afrique connaît un nouveau souffle, notre diplomatie économique doit faire l’objet d’ajustement. Des poignées de mains chaleureuses échangées entre le Premier ministre mauricien et des leaders africains à Addis-Abeba auraient servi de catalyseur.