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Voisins encombrants

27 août 2013, 05:25

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Ces dignitaires africains se sont retrouvés dans une atmosphere de communion fraternelle jeudi dernier. Ils participaient à la cérémonie de prestation de serment de l’increvable «Bob». Ils étaient six, venus du Congo, de la Guinée équatoriale, du Mozambique, de la Tanzanie, de la Namibie et de… Maurice.

 

Le président Kailash Purryag a quitté le pays mercredi soir pour ne pas rater cet événement. Son depart précipité a surpris de nombreux observateurs. Beaucoup se demandent si cette initiative présidentielle ne traduit pas en fait une infl exion majeure dans la posture de Maurice. Notre pays a toujours fait preuve de plus de retenue vis-à-vis du vieux dictateur.

 

Des quarante chefs d’État ou de gouvernement conviés à Harare pour assister au sacre de Robert Mugabe, élu président du Zimbabwe le 30 juillet dernier, seule une petite poignée a accepté l’invitation. La plupart des invites ont refusé de participer à la cérémonie, parce que le «Hitler africain», comme on le surnomme en Afrique, vient de remporter une élection présidentielle marquée par des soupçons de fraudes massives. Son rival, Morgan Tsvangirai, l’accuse d’avoir orchestré un hold-up électoral.

 

A 89 ans, Mugabe repart pour un mandat de cinq ans. Il compte déjà 33 années au pouvoir. Ces chiffres sont des indicateurs inquiétants de la qualité de la gouvernance dans son pays. Les propos qu’il a tenus à l’occasion de son investiture, jeudi, le sont également. Il a traité «d’infâmes» les pays occidentaux qui ont jugé que le scrutin de juillet était douteux.

 

Mugabe aime se faire passer pour une victime de son insoumission à l’Occident. En vérité, il est un monstre autocratique et haineux dont le règne a conduit le Zimbabwe vers la décadence. Ses voisins éclairés maintiennent la pression sur lui. D’autres restent muets ou alors vont jusqu’à applaudir les folies du tyran.