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Who leads the way ?

28 novembre 2012, 07:39

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Nous voilà à bientôt une semaine du scrutin municipal. Même si l’on ne comptait que celles des deux principaux blocs, on pourrait encore dire que deux listes s’affrontent dans chaque ville, dix listes au total. Soit également dix têtes de liste sur le terrain. Dix têtes que nous sommes encore incapables d’identifier. Puisqu’à Maurice, paraît-il, alliance dite sociale et Remake 2005 sont semble-t-il d’accord qu’on peut demander à un électorat urbain d’élire un conseil municipal sans savoir qui en sera le maire. Il sera désigné par un exécutif ou un bureau politique et tous les pantins n’auront qu’à dire, oui Navin, oui Paul, sa ki ou dir limem.

Dans la plupart des démocraties qui nous sont familières, les candidats aux municipales sont menés par une tête de liste dont il est entendu qu’il ou qu’elle sera le prochain maire si son équipe obtient la majorité au prochain conseil municipal. Aller voter aux municipales, c’est avant tout choisir un maire, c’est désigner un chef d’équipe pour la durée du mandat, assez souvent de cinq ans. Ainsi, le maire obtient sa légitimité de l’électorat, des citadins qui plébiscitent un projet, celui d’un homme ou d’une femme et de sa liste. Dans les pays qui élisent un maire et une équipe pour un plein mandat, d’un scrutin au prochain, on soustrait le projet municipal aux risques de déstabilisation que lui valent à Maurice les changements annuels de responsables. Chez nous, parce qu’il faut flatter la communauté A, la communauté B, puis la communauté C, les équipes municipales sont privées de la cohérence dans la gestion que leur aurait valu un seul maire pour la totalité du mandat.

Dans le passé, les équipes comptaient suffisamment d’hommes et femmes d’expérience, d’anciens maires auprès desquels les nouveaux étaient susceptibles de prendre conseil. Cette année, même si l’on trouve l’un ou l’autre ancien maire parmi les candidats, notamment à Port-Louis, il n’en reste pas moins que la plupart des conseils élus seront très largement inexpérimentés. Si, à cela, on ajoute que les chefs d’équipes auront été désignés à la dernière minute et n’auront pas vraiment porté un projet à l’électorat, on court vraiment le risque d’un défaut d’autorité.

Pas d’investiture dans cinq ans pour les maires 2012/17. Cela doit-il vraiment devenir le modèle d’échec ?