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Who will foot the bill?
Volonté délibérée de corrompre le marché? Sur la base de ce qu’on sait, de ce qu’annonçait l’express dans son édition de lundi, il n’est pas possible de l’affirmer. En revanche, ce qui semble sûr, après l’annulation par l’ Independent Review Panel ( IRP) du contrat pour le CT- Scan de l’hôpital Jeetoo, c’est que les protocoles pour traiter les offres des soumissionnaires laissent vraiment à désiser.
De nombreux Mauriciens font des demandes d’admission dans des universités étrangères, ou de visa, voire simplement remplissent leurs déclarations d’impôts online : les formulaires que l’on informe en ligne nous sont familiers. Nous savons qu’il n’est pas possible de remplir, disons, la case E si la D ne l’a pas été préalablement. De surcroît, si les critères d’un appel d’offres stipulent que le matériel doit être livré 14 semaines après la signature du contrat, il n’est pas nécessaire d’être un génie de l’informatique pour s’assurer qu’aucun soumissionnaire n’insère un nombre supérieur à 14 dans la fenêtre appropriée.
Une simple programmation des paramètres d’un appel d’offres permet d’obtenir un formulaire qui, par la suite, évite que chaque information soit manuellement vérifiée. Et les observations de l’IRP dans l’affaire de l’hôpital Jeetoo démontrent combien les vérifications à l’ancienne peuvent être prises en défaut. Alors qu’un programmeur amateur peut aisément écrire cinq lignes de script, avec une structure if... then... else.. ., pour qu’aucun container limité à 14 ne contienne 16.
Admettons, qu’il n’y ait eu aucune tentative de corruption dans cette affaire, que l’attribution du contrat ait été totalement transparente. Il n’en reste pas moins que cette incompétence porte sur un contrat de Rs 30 millions. Par ailleurs, l’exercice de choix d’un fournisseur a un coût, pour les divers soumissionnaires, mais aussi pour l’État. Une plaisanterie de ce type, et les retards qu’elle occasionne, a aussi des coûts financiers pour tous. Sans parler de l’incidence sur les soins, sur les malades qui devront attendre davantage avant d’obtenir le service qui leur a été promis.
Quelqu’un paye, au bout du compte, pour tout cela. En argent gaspillé, en santé perdue. Puis, parfois, en crédit politique soumis aux agents de notation. Les électeurs !
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