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Trisha Boodhoo
«Il faut accompagner ces jeunes afin qu’ils puissent faire face aux défis qui les attendent»
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Trisha Boodhoo
«Il faut accompagner ces jeunes afin qu’ils puissent faire face aux défis qui les attendent»
Trisha Boodhoo, responsable de projets et psychologue clinicienne au CEDEM.
Ce matin, le Centre d’éducation et de développement pour les enfants mauriciens (CEDEM) organise un atelier de réflexion à l’hôtel «Gold Crest», à Quatre-Bornes, sur la réinsertion sociale des jeunes des «residential care institutions» qui sont obligés de quitter ces institutions lorsqu’ils atteignent leur majorité. Trisha Boodhoo, responsable des projets et psychologue clinicienne au CEDEM explique cette démarche.
Qu’est-ce qui a motivé la tenue de cet atelier d’aujourd’hui à l’hôtel «Gold Crest» ?
Cet atelier de travail du CEDEM fait suite à l’ouverture d’une maison d’accueil dédiée à des adolescentes de 12 à 17 ans, en avril 2022, dans le cadre du projet Learning to brave the odds : A specialised empowerment programme for vulnerable adolescent girls living in residential care, cofinancé principalement par l’Union européenne. Le thème principal de cet atelier a trait au processus de transition sociale pour ces jeunes qui atteignent 18 ans en milieu des residential care institutions (RCI) et qui sont obligés de les quitter. Au cours de notre projet, nous avons vu que cette transition est un moment important dans la vie de ces jeunes mais elle peut aussi être marquée par des incertitudes, des angoisses et de nombreux défis. Nous pensons que ce sujet n’est pas assez discuté de manière multilatérale à Maurice. Étant en contact avec ces jeunes au quotidien, leurs vulnérabilités face à ce passage à la vie adulte sont manifestes. Dans un premier temps, nous réunissons des acteurs qui travaillent, en différentes capacités, avec ces jeunes pour échanger sur nos expériences et réfléchir à des solutions ensemble.
Qui seront les intervenants et quels thèmes seront abordés ?
Au cours de la cérémonie d’ouverture, le vice-président de la République, Eddy Boissézon, le chef de coopération de la délégation de l’Union européenne, Milko van Gool, et le secrétaire permanent adjoint au ministère de l’Égalité des genres, Kumarduth Puddo, interviendront. Pendant la journée, l’Ombudsperson for Children, Rita Venkatasawmy, fera une intervention sur la préparation des résidents des RCI en vue de leur transition à 18 ans. Les autres thèmes qui seront abordés sont les réalités, les défis et les solutions possibles pour la réinsertion sociale de ces jeunes devenus adultes et leur suivi jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment autonomes. Il faut aussi savoir que cet atelier regroupe des représentants de diverses organisations non gouvernementales (ONG), qui gèrent des RCI ou des maisons de transition pour jeunes adultes, ceux du ministère de l’Égalité des genres, de la Brigade pour la protection de la famille, du Mauritius Institute of Training and Development, et d’autres institutions, elles-mêmes riches d’une expérience sur le terrain par rapport à ce groupe de jeunes.
La parole sera-t-elle accordée aux jeunes ce jour-là ?
Deux jeunes adultes, qui furent d’anciens résidents des RCI du CEDEM seront présents. Ils participeront aux discussions et pourront ainsi partager leurs expériences vécues sur leur transition à 18 ans et leurs expériences actuelles. Concernant la participation des enfants, nous ferons une requête auprès des ONG, qui gèrent des services résidentiels pour les enfants afin qu’elles recueillent des messages, propositions ou success stories auprès de leurs bénéficiaires, âgés de 16 à 17 ans, et qu’elles nous les envoient afin de disséminer la parole de ces jeunes aux autorités et autres parties concernées.
Quelles sont vos attentes par rapport à cet atelier ?
Au CEDEM, nous croyons que les actions que nous menons en faveur des enfants doivent toujours être précédées de réflexions. Aujourd’hui, les jeunes qui doivent partir des RCI constituent un groupe vulnérable. Ensemble, nous devons continuer à les accompagner afin qu’ils puissent faire face aux défis qui les attendent. Cet atelier de réflexion devrait nous permettre d’améliorer la qualité d’accompagnement que nous offrons à ces jeunes adultes. Un document écrit avec des propositions concrètes sera aussi présenté aux autorités par la suite.
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