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«Il faut intégrer l’aspect humain dans nos prévisions» selon Subiraj Sok Appadu
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«Il faut intégrer l’aspect humain dans nos prévisions» selon Subiraj Sok Appadu

Cette semaine, Maurice a vécu sous la menace du cyclone Garance. Cette menace a pris fin hier avec le dernier bulletin émis à 8 heures. Le cyclone s’est abattu sur La Réunion, avec des vents enregistrés à 213 km/h à l’aéroport de Saint-Denis vendredi matin.
Depuis l’émission du premier bulletin cyclonique pour Maurice, le lundi 24 février à 16 h 10, une question se pose : la station météorologique de Vacoas a-t-elle été trop prudente ? Pour Subiraj Sok Appadu, ancien directeur de la station, la gestion globale du cyclone Garance n’a pas été optimale, bien qu’il reconnaisse que les prévisionnistes «ont fait de leur mieux».
«Dans un système cyclonique comme celui-ci, trois éléments majeurs doivent être pris en considération : la localisation, l’intensité et la trajectoire. Concernant la localisation et l’intensité, ils ont fait un excellent travail. Cependant, la trajectoire de Garance était plus complexe à prévoir car le cyclone venait de l’ouest», explique-t-il. Il souligne aussi que la trajectoire erratique du cyclone a posé de véritables défis aux prévisionnistes.
Contacté par téléphone, le directeur par intérim de la station météo de Vacoas, le Dr Prithiviraj Booneeady, n’a pas souhaité faire de commentaire pour le moment, mais a indiqué qu’il s’exprimera ultérieurement.
Interrogé sur les améliorations possibles des systèmes de prévision, Subiraj Sok Appadu rappelle qu’il avait proposé des solutions par le passé, mais qu’elles n’avaient pas été prises en compte. Selon lui, il est essentiel d’intégrer l’aspect humain aux prévisions existantes, qui reposent actuellement sur les classes 1 à 4.
«Il faut repenser notre système de prévisions, car cela fait plusieurs années que nous rencontrons des problèmes. Nous devons prendre en compte l’impact des avis cycloniques sur les différents secteurs de la société : médecins, fonctionnaires, secteur privé, bénévoles... Tous sont affectés à différents niveaux. Une collaboration étroite entre toutes les parties concernées est indispensable», affirme-t-il.
Il insiste aussi sur l’importance d’intégrer le risque d’inondations dans les prévisions météorologiques et de prêter une attention particulière à l’état de la mer. «Lorsqu’un cyclone approche, il est crucial de surveiller l’océan et d’informer la population sur les vagues et les risques de houles, notamment pour ceux qui vivent près des côtes», précise-t-il.
Enfin, l’ancien directeur de la station météo plaide pour un recrutement accru de personnel qualifié afin d’améliorer la précision et la fiabilité des prévisions.
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