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Imbriqués que nous sommes… …Dans les pulsations d’une planète !
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Imbriqués que nous sommes… …Dans les pulsations d’une planète !
Le baril de pétrole s’envole à nouveau, déstabilisant, pour l’heure, les meilleurs efforts des banques centrales du monde à freiner l’inflation. Les responsables de ces hausses, l’Arabie saoudite et son compère de circonstance, la Russie, ne s’en émeuvent pas d’évidence, ayant tous deux besoin de prix élevés pour financer l’avenir construit du ‘post-pétrole’ pour le premier et la guerre de destruction de l’Ukraine pour Moscou.
Le financement accéléré du projet NEOM en Arabie, avec ses pistes de ski artificielles, ses projets de tourisme sortis du néant et sa ligue de football où l’on achète des footballeurs avec immodération, exigeait que le prix du baril ne demeure pas dans le creux de 72/77 dollars, d’entre mai et juillet 2023. En coordination avec la Russie, les deux réduisaient donc leurs productions dès le début de l’été, par un million de barils par jour pour les Arabes et 300 000 barils par jour pour la Russie ; renouvelant cette baisse de mois en mois. Au début de septembre, les deux annonçaient étendre cette mesure jusqu’à décembre au moins.
Il n’en fallait pas plus pour exciter les prix à la hausse et ils frôlent désormais les 95 dollars et l’équation future paraît inquiétante pour les consommateurs puisque les stocks mondiaux de réserve sont bas (*) et que la consommation ne cesse d’augmenter après le Covid, passant même de 91,2 millions de barils par jour en 2020, à ce qui sera sans doute 102 millions de barils par jour cette année-ci.
Si votre voiture n’est pas électrique et que les prix à la pompe grimpent à nouveau, prenez conscience, à chaque fois que vous roulerez ces prochains mois, que quelque part, vous financerez des pistes de ski dans les montagnes saoudiennes ou quelques drones qui détruiront encore quelques greniers de céréales à Odessa ou à Reni. Je vous souhaite seulement de ne pas rouler pour aller acheter du pain… qui finira par coûter plus cher, soit à votre poche de consommateur, soit encore à votre poche de contribuable !
Bonne nouvelle ! Selon les travaux de l’université du Texas qui ont fait la synthèse des projections de tous les démographes de la planète, il serait clair, au vu des tendances mondiales apparemment irréversibles de natalité à la baisse, que si la population planétaire va encore progresser, jusqu’à 10 milliards d’habitants dit-on vers l’an 2085, elle chutera dramatiquement ensuite puisque le taux de natalité sera alors largement inférieur à 2,0 par femme.
Au taux possiblement américain de 1,66 naissance par femme vers lequel tous les peuples s’orientent, même si à des vitesses différentes, la population mondiale chutera en effet de 10 milliards d’humains à moins de 2 milliards en seulement 10 générations, soit environ 300 ans (voir graphique).
Nous ne serons certainement pas là, vous et moi, mais il faudrait commencer à y réfléchir pour ceux qui suivront, peut-être ? Les humains, grâce à l’intelligence artificielle et à la science, seront-ils alors devenus tellement productifs qu’ils pourront maintenir leur niveau de vie avec proportionnellement bien plus de retraités que de travailleurs actifs ? Faudrait-il vraiment, en attendant, faire plus d’enfants ? Ou moins ? Que va-t-on faire de toutes les routes, les écoles, les maisons que nous aurons construites, entre-temps, pour 10 milliards d’humains ? En 300 ans, la forêt résorberait-elle toutes nos constructions désormais sous-utilisées, tout comme elle avalait Chichen Itza ou Tikal dans le passé ? Si la pression démographique sur la planète va baisser à ce point, pourquoi investir autant aujourd’hui pour se préparer une position de repli sur Mars au cas où la Terre deviendrait invivable du point de vue climatologique ? Prévoit-on, à la place, une guerre nucléaire avant cela ? La sagesse ne dicterait-elle pas une course nucléaire vers le désarmement de tous, dès maintenant ?
Les Ukrainiens ont enregistré, depuis le début de «l’opération spéciale» russe dans leur territoire en février 2022, un peu plus de 15 000 amputés, soit des jambes, soit des bras, soit des deux à la fois. Ce nombre effroyable d’amputés est, en fait, plus élevé que le nombre total d’amputés britanniques entre 1939 et 1945, lors de la Seconde Guerre mondiale.
Ces 15 000 amputés, qui comprennent un certain nombre non précisé de civils, doivent s’ajouter bien sûr aux soldats russes estropiés. Si des statistiques officielles russes ne semblent pas exister, il est probable que le carnage est moindre chez eux, puisqu’ils sont moins fréquemment déchiquetés par les champs de mines posés par l’armée russe, dans toutes les zones où celle-ci a pénétré et qu’elle veut défendre face aux contre-attaques.
Je vous laisse imaginer les souffrances, tant physiques que psychologiques, de ces amputés. Merci M. Poutine.
La dernière publication du FMI intitulé GLOBAL DEBT MONITOR donne froid dans le dos, et elle a l’avantage de relativiser la situation d’endettement de notre pays.
La dette globale en 2022, dette publique et dette privée comprises, baissait certes de 10 points, animée par de la reprise économique après la pandémie de Covid, mais reste, à 238 % du PIB mondial une somme colossale, d’autant que la baisse totale de la dette relative des économies mondiales n’a réussi, à ce stade, à résorber qu’environ 2/3 des dettes accumulées pendant la pandémie de 2020.
Ces 238 % sont constituées de la dette publique, qui pèse, en moyenne donc, pour 92 % du PIB mondial ; la dette privée faisant la balance de 146 %. Il faut noter que si la dette publique relative baisse, cette réduction mène à un niveau d’endettement qui est toujours de 7,5 % de plus que le ratio de 2019, soit celui d’avant la pandémie. Il faut sûrement ajouter que le chiffre comparatif d’endettement public était, dans les années ’70 d’environ… 30 %.
Pour la comparaison, notre pays connaissait un ratio dette/PIB de moins de 60 % en 2019 et, parvenu en juin 2023, affichait un ratio 79,0 % (selon le discours du Budget 2023- 24 et ce, après la ponction pourtant considérable des réserves de la Banque centrale… et quelques aménagements plutôt particuliers, pour masquer la réalité (lire, par exemple, Kushiram du 10 août 2022 ( * )) ! Le point principal cependant, c’est que même si l’on se réfère au chiffre généreux de 79 % de juin 2023, notre pays aligne alors un peu plus de 20 % de dette/ PIB qu’en 2019, soit presque trois fois de plus que la norme mondiale !
Parmi les autres constats de ce rapport, notons que la dette privée mondiale baisse plus rapidement que la dette publique, que la Chine, contrairement à la plupart des économies importantes voyait sa dette, tant publique que privée, augmenter d’une année à l’autre, à 77 % et à 195 % du PIB respectivement et que les économies relativement les plus pauvres (LIDCs * * * ) étaient dans la seule catégorie de pays dont la dette relative ne baissait pas, alors même qu’elle est la moins endettée globalement (dette publique moyenne de 48 % du PIB et dette privée de 39 % ).
On ne prête qu’aux riches, peuton affirmer, une fois encore ! Le FMI constate, par ailleurs, qu’en 2022 ces LIDCs étaient largement englués dans un endettement qui leur était insupportable, d’autant que leurs monnaies dépréciaient face au dollar et que les intérêts augmentaient dans le sillage des décisions de la FED. Le résultat ? Un quart des recettes fiscales de ces pays était utilisé, en 2022, pour payer les seuls intérêts dus ! L’éducation, la santé, l’accès à l’eau et à l’électricité attendaient… et passaient, ne l’oublions surtout pas, après la corruption !
Le Canada accuse l’Inde, qui s’en défend, d’être impliquée dans l’assassinat d’un Canadien-Sikh chez elle. Aux États-Unis, la désunion républicaine alimentée par Trump menace les finances publiques d’assèchement à fin septembre. On se bat toujours et on tue au Soudan, au Myanmar, en Ukraine, en Afghanistan et dans 28 autres pays en tout. Après le ministre des Affaires étrangères, Qin et deux dirigeants des forces nucléaires, c’est maintenant le général Li, ministre de la Défense, qui ‘disparaît’ en Chine. Paranoïa ? À New York, des trafiquants de Fentanyl cachaient leurs stocks (capables de tuer 500 000 personnes!) sous les matelas d’enfants d’une garderie-façade, tuant un bébé et envoyant trois autres à l’hôpital…
Pas de quoi nous réconcilier avec Sapiens!
(*) Dans le sillage de la pandémie et de la guerre d’Ukraine et dans une tentative de contrer l’inflation, les réserves stratégiques de pétrole du monde ont été utilisées pour augmenter l’offre quand l’OPEP faisait le contraire. Les réserves américaines, par exemple, à plus de 600 millions de barils jusqu’à fin 2022 sont aujourd’hui réduites à 351 millions de barils, soit environ 30 jours d’importation.
( ** ) https://lexpress.mu/node/412140
( *** ) LIDCs : Low Income Developing Economies
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