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Air Mauritius
Indemnisation et indignation
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Air Mauritius
Indemnisation et indignation
Des Réunionnais qui étaient bloqués à Maurice.
Les récents événements chez Air Mauritius dévoilent une série de défis rencontrés par la compagnie aérienne, allant des désagréments subis par les passagers à des litiges juridiques complexes. À la suite de l’impact du cyclone Belal en janvier, les voyageurs réunionnais bloqués à Maurice obtiendront une indemnisation de 100 euros par jour passé, marquant une victoire pour le collectif de passagers. Cependant, cette issue positive est contrebalancée par les révélations troublantes faites par un voyageur sud-africain concernant des sièges cassés sur un vol de Cape Town, mettant en lumière des problèmes opérationnels persistants chez Air Mauritius. En parallèle, le litige de contrat entre l’ex-CEO de la compagnie, Megh Pillay, et Air Mauritius poursuit son cours devant la Cour suprême.
Indemnisation de 100 euros par jour passé pour les Réunionnais bloqués à Maurice
Les voyageurs réunionnais pris au piège à Maurice lors du passage tumultueux du cyclone Belal en janvier, voient enfin la lumière au bout du tunnel. Le collectif de quelque 500 personnes, unissant leur voix contre Air Mauritius, a réussi à faire valoir leurs droits face à la compagnie aérienne qui initialement avait rejeté leurs demandes d’indemnisation. Chaque passager touchera désormais une indemnisation de 100 euros par jour passé bloqué à Maurice, sous forme d’avoirs. Par exemple, une famille de quatre personnes, ayant réservé des sièges payants, recevra un total de 400 euros par jour pour chaque jour passé en attente.Les milliers de passagers touchés par ces annulations recevront ainsi des remboursements allant de 200 à 600 euros, offrant un semblant de réparation pour les désagréments subis.
Une indemnisation sera également accordée à ceux qui avaient prévu de se rendre à Maurice pendant le passage du cyclone Belal mais qui n’ont pas pu le faire. Le collectif souligne l’importance d’agir rapidement dans ce cas précis. Ces voyageurs auront la possibilité de reporter leur voyage dans un délai convenable. Cependant, il est impératif qu’ils se manifestent avant le 29 février pour bénéficier de cette option de report.
Les circonstances étaient loin d’être aisées pour ces voyageurs de l’île sœur. Rappelons que certains ont été contraints de passer des nuits à l’aéroport, tandis que d’autres ont vu leur séjour prolongé à Maurice bien au-delà de ce qu’ils avaient prévu.
Bien que le collectif ne prévoie plus d’action en justice contre Air Mauritius, il reste vigilant quant au suivi des indemnisations accordées aux voyageurs. En dépit de l’absence de représentants de la compagnie pour soutenir les passagers pendant cette période tumultueuse, le collectif reste ferme dans sa résolution à garantir que chacun reçoive une compensation juste et équitable. Audrey Coridon, porte-parole du collectif réclamation à Air Mauritius, fait ressortir qu’ils sont toujours en phase de médiation et que si les membres sont satisfaits, ils ne poursuivront pas leurs actions en justice. Air Mauritius a été sollicitée sur le montant d’indemnisation à ce jour, sa réponse et toujours attendue.
Réclamations de Rs 39 millions de Megh Pillay
Après la résiliation de son contrat, l’ex-CEO d’Air Mauritius, Meghanathan Pillay, réclame une indemnisation de Rs 39 301 123,32 pour rupture illégale de contrat. Cette somme représente la rémunération qui lui est due depuis le 28 octobre 2016 jusqu’au 14 mars 2019, date à laquelle son contrat de trois ans aurait dû prendre fin. L’affaire a été appelée en cour jeudi devant la juge Véronique Kwok. Lors de sa plaidoirie, l’avocat de MK, Me Gilbert Ithier a argué que Megh Pillay «n’est pas éligible à une compensation» car, dit-il, son licenciement a eu lieu avant que la compagnie soit placée sous administration. L’avocat évoque le Deed of Company Agreement. Des arguments que réfutent catégoriquement l’avocat de Megh Pillay, le Senior Counsel Me Gavin Glover qui estime que son client n’est pas concerné par cet accord.
Les avocats des deux parties devront soumettre leurs plaidoiries le 19 mars. Dans la plainte, Megh Pillay fait ressortir que la compagnie doit lui payer son salaire de base mensuel qui était de Rs 750 000 au 29 octobre 2019 ainsi que les bonus, la gratuity qui s’élève à Rs 7 312 500, l’ annual leave à Rs 2 556 818,18 et les sick leaves à Rs 1 065 340,91. Megh Pillay avance que certaines divergences d’opinions sur la manière de gérer le couloir aérien auraient amplifié les réticences des proches du pouvoir à ce qu’il continue de gérer la compagnie d’aviation nationale.
20 % de rabais pour voyager sur un siège cassé en classe affaires
Le vol du Sud-Africain Thomas Van Der Spuy et de sa famille à bord d’Air Mauritius de Cape Town à l’île Maurice durant le week-end a été entaché par une série de désagréments révélateurs d’autres problèmes au sein de la compagnie aérienne. Il s’avère qu’une réduction de 20 % est offerte par Air Mauritius en compensation pour un siège cassé sur le vol de Cape Town. Dès le départ, explique Thomas Van Der Spuy sur les réseaux sociaux, il avait été confronté à la réaffectation aléatoire de son siège en raison d’un siège défectueux, ce qui a rendu impossible pour sa famille de s’asseoir ensemble. Malheureusement, même le nouveau siège assigné à l’enregistrement s’est avéré indisponible, conduisant à une réduction de 20 % offerte par Air Mauritius en compensation pour un siège cassé en classe affaires.
Ces événements mettent une fois de plus en lumière les problèmes opérationnels et de service auxquels est confrontée Air Mauritius. Le Sud-Africain relate qu’il y a quelques semaines, son siège a été réassigné au hasard. «En contactant Air Mauritius, ils ont dit que c’était à cause d’un siège défectueux qui était inutilisable. Il était tout simplement impossible pour nous d’être assis ensemble en famille. Au moment de l’enregistrement, le siège nouvellement assigné n’était également plus disponible et on m’a dit que mon siège avait été réassigné. Malheureusement, il ne serait pas possible de s’incliner et pour cela, Air Mauritius m’offrirait une réduction de 20 %», rapporte-t-il.
Et de poursuivre : «Le responsable d’Air Mauritius au Cap a expliqué que l’avion était en location chez Air Fiji et que les sièges étaient cassés depuis quelques mois – en attente de pièces de rechange à Maurice. Il a ajouté qu’ils avaient soulevé cela à plusieurs reprises auprès de la direction, mais que des billets étaient toujours vendus à des clients pour des sièges cassés sur cette route. De plus, leur politique est d’offrir une réduction de 20 % à l’enregistrement. Je n’avais pas d’autre choix et apparemment accepté ces conditions lors de l’achat de mon billet. Si au moins je le savais à l’avance, j’aurais pu réserver à une autre date ou via JHB. Incliner mon siège et dormir toute la nuit vaut bien plus que 20 % de la valeur du siège. C’était un vol horrible pour nous en famille, après avoir dépensé 80 000 R (environ Rs 198 000) pour le confort en classe affaires jusqu’à l’île Maurice.» Pire encore, le responsable lui aurait expliqué qu’ils ont été choisis pour le siège cassé parce qu’il voyageait en famille avec des enfants et qu’il faudrait beaucoup de temps pour récupérer les 20 % (sur le seul siège cassé).
Ce récit jette une lumière inquiétante sur la situation actuelle d’Air Mauritius. Outre les problèmes techniques persistants, la gestion des problèmes rencontrés par les passagers semble également poser question. La réponse inadéquate de la compagnie aérienne et son manque de transparence préoccupent les passagers. Plusieurs autres passagers qui ont voyagé sur ce vol ont rencontré le même problème alors que la compagnie, disent-ils, trouve normal de continuer à faire voyager les gens dans de telles conditions.
A noter que c’est un Airbus A330-200 (twin-jet) (A332) qui effectue le trajet de Cape Town. La classe affaires est configurée avec 18 sièges dans une disposition 1-2-1, offrant des lits totalement horizontaux, un écran de divertissement en haute définition et une connectivité wifi. La compagnie compte deux Airbus A330-200. Mon Choisy a été acquis en leasing en avril 2023 et compte 17 ans et 8 mois de service. En octobre 2023, la flotte s’est enrichie avec l’arrivée du second Airbus A330-200, portant l’immatriculation 3B-NCM, baptisé Blue Bay qui compte, lui, 17 ans et 2 mois de service. Sollicitée, la version d’Air Maurtius sur cette situation est toujours attendue.
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