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Relations sino-mauriciennes
Industrie pharmaceutique : nouvelle piste de coopération
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Relations sino-mauriciennes
Industrie pharmaceutique : nouvelle piste de coopération
(Photo d'illustration)
Alors que les travaux de la neuvième édition du Forum sur la coopération sinoafricaine se tenaient à Beijing, du 4 au 6 septembre, ses répercussions pour Maurice ont débouché sur une nouvelle piste de coopération entre les deux pays, celle de l’industrie pharmaceutique. Cette perspective a été fortement soulignée lors du sommet qui s’est tenu du 3 au 4 septembre, à l’hôtel InterContinental Mauritius Resort Balaclava, sur la nécessité de cibler de nouvelles pistes de coopération dans l’industrie médicale et les soins médicaux.
Cette opportunité a reçu la bénédiction d’Hemraj Ramnial, président du conseil d’administration de l’Economic Development Board (EDB). «Notre but, a-t-il indiqué dans son intervention, consiste à transformer Maurice en un centre pour la réalisation de projets de recherche en pharmaceutique où la découverte de nouveaux médicaments et leur production sur une base industrielle peut se développer. Nous nous sommes engagés à attacher une importance non-négligeable à cette vision qui devrait se matérialiser avec la mise en place d’infrastructures de pointe, accompagnée d’importants projets d’investissement dans la recherche et du développement, tout en visant la possibilité de réaliser des partenariats stratégiques avec des firmes ayant un tirant d’eau international.»
Sur ce plan, non seulement Maurice et la Chine sont sur la même longueur d’onde mais l’occasion a été offerte à Maurice de prendre la mesure de l’industrie pharmaceutique chinoise. Selon Ding Peiyi, chargé d’affaires à l’ambassade de Chine à Maurice, l’EDB aura l’embarras du choix pour l’axe de coopération à cibler. Sa présentation de l’industrie pharmaceutique a révélé les caractéristiques suivantes pour 2023 : le montant des exportations et importations de produits pharmaceutiques par la Chine s’est élevé à USD 102,1 Mds et USD 9,3 Mds respectivement ; le montant des exportations et importations vers des marchés africains a été de $ 4,3 Mds ; il y avait 10 000 entreprises pharmaceutiques en Chine ; c’est le deuxième pays au monde en production de nouveaux médicaments ; 600 000 sociétés sont dûment autorisées à vendre des produits pharmaceutiques dans un marché de plusieurs milliards de yuans ; la vente en ligne de médicaments est en nette progression et l’industrie s’est installée dans la transformation digitale avec la construction de la logistique de sa chaîne de froid. «Notre profond souhait est que la Chine et Maurice saisissent cette opportunité pour renforcer leur coopération dans la recherche et le développement de l’industrie pharmaceutique, l’accès aux marchés, la formation pour détecter les talents et compétences recherchées dans la production industrielle et la distribution de la santé publique, l’investissement et le financement afin que les deux parties puissent en tirer le plus grand bénéfice.»
Le Dr Drishtysingh Ramdenee, secrétaire général de la Mauritius Chamber of Commerce and Industry (MCCI), est sur la même d’onde. Lui aussi est d’avis que l’industrie pharmaceutique, à condition de se concentrer sur la production de principes actifs, est un des secteurs où il existe une véritable opportunité et un réel potentiel pour Maurice d’accroître ses exportations vers la Chine. Outre la fabrication de produits pharmaceutiques, le secrétaire général de la MCCI estime que les autres secteurs clés que Maurice peut développer pour saisir ces opportunités sont notamment : le textile et l’habillement, en misant sur l’importation de matières premières de qualité et des partenariats en design ; l’électronique et les technologies de l’information et de la communication, en développant des capacités de production de composants ; la production de pièces automobiles, en s’intégrant dans la chaîne d’approvisionnement mondiale ; et la fabrication d’équipements d’énergie renouvelable, en développant des capacités de production et d’assemblage. «Ces secteurs offrent des possibilités concrètes de transfert de technologie et d’investissements, essentiels pour diversifier notre économie.»
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