L’industrie sucrière mauricienne traverse une période difficile. C’est ce qu’a révélé le ministre de l’Agro-industrie, de la sécurité alimentaire, de l’économie bleue et de la pêche, Arvin Boolell, en réponse au député Manoj Seeburn sur l’évolution du nombre de petits planteurs de canne à sucre entre 2014 et 2024. Selon les données du Sugar Insurance Fund Board, en 2014, on recensait 14 807 petits planteurs enregistrés – exploitant moins de 10 hectares. Cette année-là, ils avaient récolté 863 113 tonnes de canne, pour 65 759 tonnes de sucre.

Dix ans plus tard, en 2024, leur nombre est tombé à 8 037 avec 396 405 tonnes de canne pour 30 273 tonnes de sucre. Cette chute s’explique par près de 6 770 planteurs ont abandonné leurs terres pour plusieurs raisons comme le manque de main-d’œuvre et la conversion de terres agricoles pour des projets d’infrastructure. Le gouvernement place la relance de l’industrie sucrière parmi ses priorités avec des mesures dans le Budget 2025-26, notamment l’augmentation du revenu total par tonne de sucre à Rs 35 000 afin d’encourager la replantation. Le ministère veut remettre quelque 20 000 arpents de terres en culture pour atteindre une production annuelle de 300 000 tonnes de sucre d’ici cinq ans.