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Affaire Missie Moustass

Jameer Yeadally, Kaviraj Ramjhuria, Nadeem Varsally, Leevy Frivet et Sherry Singh passent la nuit en cellule

1 novembre 2024, 22:23

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Jameer Yeadally, Kaviraj Ramjhuria, Nadeem Varsally, Leevy Frivet et Sherry Singh passent la nuit en cellule

C’est la Special Striking Team qui a pris le dossier «Moustass» ce vendredi 1er novembre avec cinq arrestations dans le giron de One Moris et de Sherry Singh, dont Nadeem Varsally, sur la photo.

Les cinq suspects qui ont été arrêtés sous la Prevention of Terrorism Act (PoTA) ont été reconduits en cellule policière ce vendredi 1er novembre au soir, en attendant leur comparution samedi devant la Bail and Remand Court. Ils ont été soumis à un interrogatoire serré. Ils ont nié toute allégation de complot et de cyberterrorisme et ont fait valoir leur droit au silence.

Visiblement Sherry Singh ne sortira pas avant les élections générales du 10 novembre. On se rappelle qu’il était présent aux derniers meetings de l’Alliance du changement. Toutefois, celle-ci, notamment le leader, Navin Tamgoolam, qui parle des «Moustass Leaks», est restée muette sur ces arrestations ce soir dans ses congrès.

C’est sous un exercice de «questionning» intense qu’ont été soumis quatre personnes, en l'occurence Jameer Yeadally, Kaviraj Ramjhuria, Nadeem Varsally et Leevy Frivet au bureau de la Special Striking Team (SST) aujourd’hui. Cela, dans le cadre de la diffusion des bandes sonores par «Missie Moustass». Idem pour Sherry Singh qui a également été placé en état d’arrestation dans l’après-midi.

Selon nos recoupements, leur arrestation fait suite à la déposition d’un ancien membre du parti One Moris à la police. Ce plaignant affirme avoir été approché par plusieurs personnes pour rejoindre ce parti, dirigé par Sherry Singh, ancien Chief Executive Officer de Mauritius Telecom. À un moment donné, il a accepté la proposition et a ensuite rencontré Sherry Singh à plusieurs reprises dans les locaux de One Moris. Selon ses dires, c’est là qu’il aurait observé des individus manipulant des vidéos dans le bureau personnel de Sherry Singh. La police soupçonne ainsi que ces images seraient liées à la diffusion d’enregistrements de conversations privées entre diverses personnalités, y compris des hauts responsables de la police et des professionnels du droit.

Pas d’avocats

C’est une accusation de «conspiracy to do an illegal act» et «cyber terrorism» sous la «Prevention of Terrorism Act» (PoTA) qui pèse sur les cinq principaux concernés. Toujours est-il, que les suspects, «in communicado» n’ont pas eu droit à leurs avocats lors de leur arrestation tôt le matin et ce jusqu'à 16 heures et qu’une fouille a été effectuée chez eux par les membres de la SST.

Nous avons appris qu'une fouille musclée a été faite chez les protagonistes où leurs téléphones portables et ordinateurs portables ont été sécurisés.