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Questions à…

Jay Krishna Choolun: «Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !»

23 août 2024, 13:30

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Jay Krishna Choolun: «Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages !»

Jay Krishna Choolun, adjoint au maire démissionnaire de Beau-Bassin–Rose-Hill et membre du Muvman Liberater.

Un peu plus de 24 heures après avoir démissionné de son poste d’adjoint au maire, Jay Krishna Choolun ne cache pas sa déception à l’égard de son parti, le Muvman Liberater (ML), dont il espérait le soutien. Il exprime son amertume et son incompréhension, lui qui s’est toujours dévoué pour sa ville…

Quel est votre sentiment après votre démission ?

Je l’ai fait avec beaucoup de regrets. Nous avions entamé un travail, mais malheureusement, nous avons dû démissionner à la demande des dirigeants politiques, sans même connaître les raisons qui se cachent derrière cette décision.

Avez-vous essayé de comprendre ?

C’est difficile à comprendre. Ils ont tenté de nous fournir des explications, mais elles restent floues.

Quelles sont ces explications ?

Ils disent qu’il faut réorganiser les municipalités en vue des prochaines élections générales. Mais pourquoi cette réorganisation ne concerne-t-elle que Beau-Bassin–Rose-Hill et Curepipe ? Pourquoi cela n’affecte-t-il pas les autres villes ? Si c’est une stratégie politique, elle devrait être appliquée à toutes les municipalités.

Est-ce pour faire de la place au Parti mauricien social-démocrate ?

Je crois bien que cette possibilité existe. Je suis le plus ancien conseiller de Beau-Bassin– Rose-Hill. J’ai appris à travailler avec Jayen Cuttaree et Jean Claude de l’Estrac. J’ai appris ce qu’est la discipline et à œuvrer pour ma ville. D’accord, ils nous demandent de partir, mais pour mettre qui à nos places ? Vous savez que les noms qui circulent ne font pas l’unanimité.

Pourquoi ?

Il faut donner une chance à tout le monde. Il y a d’autres conseillers qui nourrissent des aspirations. Il faut leur offrir l’opportunité de travailler pour leur ville. Ils le méritent.

En avez-vous parlé à votre leader ?

Les leaders politiques disent qu’il faut faire de la place. Très bien, mais il ne faut pas replacer quelqu’un qui a déjà occupé le siège de maire à nouveau dans cette fonction. Il ne faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages ! Je suis très déçu par l’attitude de certaines personnes.

Par qui ?

Je pensais que mon parti allait me soutenir. J’en ai discuté avec mon leader (NdlR, Ivan Collendavelloo). Je lui ai dit que je ne comptais pas faire d’histoires et que j’étais prêt à démissionner de mon poste d’adjoint au maire. Cependant, je ne suis pas d’accord avec certaines choses. Je ne suis pas d’accord avec les propos tenus par certains. J’ai été élu conseiller pour la première fois en 1991, et il est inacceptable qu’on raconte des choses inexactes à mon sujet. J’aime ma ville. On dit que le travail n’a pas été fait durant l’année écoulée. Qu’on me montre où il y a eu des manquements ! Les projets avancent. Nous venons d’octroyer des contrats pour la construction de 18 drains. Nous travaillons au même rythme que les autres municipalités. Cependant, je dois dire que je n’ai pas eu le soutien de tous les conseillers. Je pense à ceux qui aspirent à devenir maires. Ils ont mené un travail d’opposition. J’avais demandé qu’ils soient rappelés à l’ordre, mais rien n’a été fait contre eux. En toute franchise, que chacun prenne ses responsabilités.

Demeurez-vous conseiller ou allezvous démissionner ?

Je reste conseiller jusqu’à la fin de mon mandat, à moins qu’il ne se passe quelque chose d’ici là qui me pousse à partir. En tout cas, les fonctionnaires de Beau-Bassin–Rose-Hill peuvent témoigner de mon dévouement envers cette ville.