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Une plaisanterie qui finit en meurtre | Le beau-frère du défunt
«Je ne m’attendais pas à une telle violence après une blague entre amis»
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Une plaisanterie qui finit en meurtre | Le beau-frère du défunt
«Je ne m’attendais pas à une telle violence après une blague entre amis»
Les funérailles de Joseph Miguel Augustin (en médaillon) se sont tenues hier à Baie-du-Tombeau.
Une simple blague qui tourne en violente agression et en meurtre. Le 14 février, Joseph Miguel Augustin, plus connu comme Gérard, 32 ans et cleaner au Store 2000 à Grand-Baie faisait la conversation avec des amis à Baie-du-Tombeau quand il fut agressé par un voisin. Il est décédé trois semaines plus tard, des suites de blessures intracrâniennes selon l’autopsie pratiquée lundi, jour de sa mort, par le Dr Seewooruttun, médecin légiste.
La Criminal Investigation Division (CID) de Port-Louis Metropolitan North, sous la supervision du surintendant Bansoodeb, avait arrêté le voisin Adrian Gentil, âgé d’une vingtaine d’années, le même jour pour agression avec préméditation. Mais comme la victime n’a pas survécu à ses blessures, le suspect devait être présenté à la Bail and Remand Court hier sous une nouvelle charge provisoire de meurtre.
Le beau-frère du défunt, Marcelin Marianne, qui a été témoin de l’altercation entre les deux hommes, nous donne un aperçu de comment une blague a dégénéré ce jour-là. «Ils faisaient une farce entre amis le matin mais cela a continué de plus belle dans l’après-midi. Ceux qui étaient sur place leur ont demandé de se calmer car ce n’était qu’une farce. Les amis n’ont pas compris comment cette situation s’est détériorée. Mo pa ti koné li pou tir lavi so kamarad. C’est triste qu’une agression se soit transformée en crime car cela ne fait pas honneur à notre quartier parce que notre devise pour les habitants ce n’est pas de prôner la violence mais le partage pour bien vivre.»
Le beau-frère fait partie des forces vives de la région de Baie-du-Tombeau et ne souhaite à personne d’être victime d’un tel incident. «J’étais sur les lieux quand cette bagarre a éclaté mais comment la discussion s’est enflammée, je ne peux pas vous dire. Zot kontan pran nisa ant kamarad. Adrien est un voisin à deux pâtés de maison de chez nous. Son beau-père est apparenté à nous et sa mère est une bonne personne. Adrien est encore jeune, c’est peut-être son fort caractère qui a eu raison de lui. Aujourd’hui, je suis attristé par les conséquences de ses actes. Nous perdons un être cher dans la famille, un père pour sa fille. Il aime prendre un verre de temps en temps juste pour se relaxer après le travail mais il ne méritait pas de mourir ainsi.»
Marcelin Marianne explique que le comporte- ment du suspect s’est gâté au fil du temps. «Je suis chagrin de dire qu’il avait changé de comportement mais j’espère qu’après ce meurtre, il aura du temps pour réfléchir sur sa vie car une femme et un enfant l’attendent.»
Un témoin va à la police
Un témoin âgé de 40 ans, proche de la victime, a rapporté à la police que le mercredi 14 février, vers 20 h 30, il se trouvait à la rue La Fontaine, Pont Bruniquel, à Baie-du-Tombeau, avec son ami Gérard Augustin. Ils discutaient lorsqu’Adrien, agent d’entretien à Parc St-Martin et habitant à Baie-du-Tombeau d’une vingtaine d’années, s’est approché d’eux. «Une discussion a éclaté entre Gérard et Adrien, ce dernier devenant contrarié et commençant à utiliser un langage vulgaire en déclarant : ‘taler mo touy twa ar b…’», a-til rapporté à la police. Ce témoin dit être intervenu pour empêcher Gérard de répondre. Ensuite, Adrien a soulevé le trentenaire et l’a projeté au sol. Ce dernier est tombé sur le dos, a heurté une surface en béton et a perdu connaissance.
Le jeudi 15 février, vers 7 heures, le témoin s’est rendu chez Gérard et a constaté qu’il était toujours inconscient. Il a appelé un taxi et, avec l’aide de son frère, l’a conduit à l’hôpital Dr A. G. Jeetoo, où il a été admis. Il en a informé la sœur de la victime. Il a appris du médecin traitant qu’il avait été transféré aux soins intensifs neurologiques et que son état de santé était critique. Il dit connaître l’agresseur et qu’il peut l’identifier. La zone n’était pas équipée de caméras de surveillance.
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