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Meurtre d’un bébé de 12 mois

Jean Damier Keny Cader condamné à 29 ans de servitude pénale

16 mai 2024, 11:30

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Jean Damier Keny Cader condamné à 29 ans de servitude pénale

C’est dans cette chambre que Marie Allyah Pierrea perdu la vie, en 2021, à Trou-d’Eau-Douce.

Le verdict est tombé, hier, aux Assises. Accusé d’avoir étranglé mortellement Marie Allyah Pierre, 12 mois, l’accusé Jean Damier Keny Cader s’est vu infliger 29 ans de servitude pénale. Le jugement a été prononcé par le juge Pravin Harrah.

Le délit a été commis aux petites heures du matin du 1er juin 2021, à Mont Fertile, Victoria Road, Trou-d’Eau-Douce. Lors du procès, l’accusé a plaidé coupable. Après son arrestation, Jean Damier Keny Cader a raconté aux enquêteurs les circonstances de ce meurtre.

La victime était la petite fille de sa concubine. L’accusé et cette dernière dormaient sur un lit alors que le bébé était sur le sol dans la même chambre. Aux petites heures du matin alors que l’accusé dormait, il a entendu le bébé pleurer.

Agacé, il s’est servi de sa main droite pour étrangler le bébé pendant deux minutes dans le but de tuer la petite fille. À un moment, cette dernière ne bougeait plus. Après cinq minutes, il a informé sa concubine que le bébé était inerte.

L’accusé a soulevé la petite par son cou et l’a remise à sa mère. Quand le bébé s’est retrouvé dans le bras de sa concubine, Jean Damier Keny Cader a fait semblant de la ranimer en lui faisant du bouche-à-bouche. Quand ils ont constaté que la petite fille était sans vie, ils l’ont emmenée à la police. Le cadavre de la petite fille a été conduit à l’hôpital Dr Bruno Cheong à Flacq où elle a été déclarée morte.

Le médecin légiste qui a pratiqué l’autopsie a conclu que la petite fille était décédée par asphyxie due à une compression du cou. Lors du procès, l’accusé a présenté ses excuses à la Cour. Il devait indiquer qu’il se droguait. Le juge a tenu compte du fait que l’accusé a pris la vie d’un être vulnérable et sans défense dans un accès de colère. Mais que l’accusé ne doit pas s’attendre à la clémence de la cour, a souligné le juge.

La cour a le devoir de protéger la société et en particulier «defenceless and vulnerable babies. The killing of innocent babies is an egregious and unfathomable act that goes against the very essence of humanity. If children are not safe in their cocoon and suffer atrocity in their own house by a person responsible for their safety, we have some serious concerns» , a observé le juge Harrah. L’accusation était représentée par Mᵉ Sharon Audrey Stephen, Principal State Counsel.