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Retour sur le lieu du crime...

Joannick Martin: 7 ans, violée et brûlée vive...

17 septembre 2023, 22:00

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Joannick Martin:  7 ans, violée et brûlée vive...

Dans cette rubrique hebdomadaire, nous revenons sur des disparitions, des faits divers ou des crimes qui ont été perpétrés il y a plusieurs semaines, mois, années… Des drames qui ont marqué les esprits et qui ont bouleversé des vies à tout jamais…

Elle s’appelait Joannick Patricia Samuella Martin. Elle n’avait que sept ans, mais elle a eu une vie des plus pénibles et une fin des plus atroces. L’horrible drame s’est produit dans la nuit du 12 septembre 2010 et avait provoqué l’effroi parmi la population. Récit de ce crime d’une violence inouïe.

La petite Joannick n’a pas connu une vie tranquille et paisible comme la plupart des enfants de son âge. Au contraire, elle a dû affronter les dures réalités qu’engendre la pauvreté. Le destin de la fillette issue de Résidence Richelieu bascule lorsqu’elle est âgée de deux ans et que ses parents divorcent. Son père prend sa sœur aînée sous son aile en la laissant à sa mère, Enrica Bisnath qui était connue pour avoir un penchant pour l’alcool. D’ailleurs, la petite Joannick Martin était malmenée et devait souvent faire l’aumône pour ensuite donner l’argent à sa mère pour qu’elle puisse se procurer ses boissons alcoolisées. Elle avait même assisté, un jour, à une scène où sa mère avait des relations sexuelles avec son amant. Celle-ci était tellement ivre qu’elle n’avait pas remarqué que dans la même soirée, l’homme en question avait tenté d’agresser sexuellement la petite Joannick.

José Hoolash a par la suite été arrêté pour agression sexuelle, lorsque la fillette avait relaté son calvaire à l’école. Elle qui habitait alors avec deux oncles, sa mère et sa grand-mère, avait élu domicile chez une tante vivant dans la même cour mais avait par la suite été «rendue à sa mère» sur ordre des autorités, avait soutenu la tante au moment des faits. Ce serait d’ailleurs une décision qui aurait contribué à la fin tragique de cette enfant qui n’avait jamais rien demandé, déplorait-on alors à l’époque.

Le soir fatidique, soit le 12 septembre 2010, Joannick, affectueusement surnommée Ninic, s’était installée sur les genoux de son oncle, José Tristan Casimir – le frère d’Enrica Bisnath – pour regarder Bonnto Clip, l’émission préférée de la fillette, et l’avait amadouée avec des sucreries. Après la découverte du petit corps carbonisé de Joannick sur un terrain en friche à Richelieu, il avait avoué aux enquêteurs qu’il l’y avait conduite en lui disant qu’il allait lui acheter des jouets et d’autres friandises. Puis il l’avait violée sur le terrain en question avant de la battre et la brûler vive...

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Il avait agi ainsi, avait-il dit, pour que Ninic ne puisse pas le dénoncer. D’ailleurs après le drame, la mère de la victime, Enrica Bisnath avait expliqué que José Casimir frappait Ninic pour un rien, surtout quand il était sous l’emprise de l’alcool. «Je ne pouvais rien faire car il me frappait aussi. Il m’a même battue quand j’attendais un bébé que j’ai ensuite perdu à cause des coups que j’ai reçus au ventre», avait-elle expliqué à nos confrères de 5-Plus.

Ce crime atroce avait marqué les esprits de tout un chacun mais surtout des habitants du quartier qui avaient par la suite organisé une marche pacifique et une cérémonie de dépôt de gerbes en mémoire de la fillette.

Un vrai malade qui s’est par la suite donné la mort...

Après le drame, l’entourage de José Casimir avait commencé à dénoncer ses actes de déviance. Selon des témoins, le violeur avait dans le passé eu des relations sexuelles avec une poule et l’animal en serait mort. Il aurait également eu des rapports sexuels avec un vieillard de sa localité derrière une boutique.

Moins de deux ans après le meurtre de Joannick, le corps de José Casimir avait été retrouvé dans sa cellule à la prison de Grande-Rivière-Nord-Ouest. C’était le 17 août 2012. Il se serait donné la mort et n’a jamais pu faire face à la justice pour ce crime sordide. Selon le commissaire des prisons d’alors, Jean Bruneau, le détenu ne présentait aucun signe de détresse qui aurait pu laisser présager un tel geste.