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Argy, Flacq
Jonathan Merle avoue avoir étouffé sa femme
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Argy, Flacq
Jonathan Merle avoue avoir étouffé sa femme
Jonathan Merle, Nancy Catapermal et sa belle-mère, Scheba.
Presque trois semaines après le décès subit de son épouse et mère de deux enfants, le mari a fini par avouer le crime. Le médecin légiste avait exprimé des doutes sur la mort naturelle de la jeune femme de 27 ans…
Lundi soir, après 18 jours d’enquête menée par la CID de Flacq, Jonathan Alexandre Merle a avoué avoir étouffé avec un oreiller son épouse, Nancy Catapermal, 27 ans et mère de deux enfants, et avoir tenté de dissimuler son crime. Il aurait craché le morceau aux policiers après que le chef du service médico-légal, le Dr Sudesh Kumar Gungadin, a ordonné une enquête approfondie sur cette mort subite et suspecte.
De plus, la famille a informé la police que la jeune femme était victime de violences et qu’elle ne croyait donc pas à la thèse de mort naturelle. Ce qui a incité les enquêteurs à mettre la pression sur l’époux pour qu’il dise la vérité. Il a fini par avouer et a comparu au tribunal de Flacq en catimini hier. Comme la police de Flacq a objecté à sa remise en liberté, il est retourné en cellule policière.
Hier après-midi, la CID de Flacq a fait une reconstitution des faits au domicile du couple afin que Jonathan Merle leur donne des explications sur le déroulement du meurtre qu’il a commis le dimanche 2 juin. Il a dû identifier l’oreiller qu’il a utilisé pour commettre son acte atroce. La question d’exhumation n’est pas à l’ordre du jour car le suspect a confessé son acte malveillant selon nos informations. L’homme aurait dit avoir jeté l’oreiller quand le camion de voirie est passé. Il a affirmé n’avoir jamais frappé ni levé la main sur sa conjointe, juste la voix en cas de dispute. Cependant il avait bien une autre femme dans sa vie.
La maison du couple où le drame a eu lieu.
Le dimanche 2 juin, le corps sans vie Nancy Catapermal est découvert à son domicile. Lors de son premier interrogatoire, Jonathan Merle prétend qu’elle avait des complications de santé dues au diabète et à un problème cardiaque. L’examen post-mortem pratiqué par le médecin légiste révèle qu’elle est décédée d’un arrêt cardiaque mais le Dr Gungadin ordonne à la police d’enquêter sur sa mort subite vu qu’elle n’était âgée que de 27 ans.
Le couple traversait une période de turbulences marquée par des disputes fréquentes. Elle aurait fait une demande de protection order en cour pour être protégée de son époux violent qui ne cessait de la harceler. Elle avait avoué recevoir des coups alors qu’elle soupçonnait son époux d’être infidèle. Le jour de sa mort, elle lui avait encore fait de tels reproches.
Sa belle-mère Scheba, a accepté de nous parler. «À maintes reprises j’ai eu des appels de ma belle-fille, qui me confiait qu’elle était battue. La famille était là pour elle car en plusieurs occasions, nous avons réuni le couple pour trouver une solution. Il avait deux enfants en bas âge – une fillette de 18 mois et un garçon de quatre mois – qui avaient besoin de l’amour de leurs parents. Finalement, le jour de son décès, son père m’appelle pour me dire qu’il est arrivé quelque chose à sa fille. Je me suis rendue sur place, j’ai demandé à un infirmier de la réanimer mais quand je l’ai touchée, elle était froide. J’ai réalisé que nous l’avions perdue. Si elle est morte aujourd’hui c’est qu’il y avait une femme au coeur de cette histoire qui empêchait le couple de vivre en paix.» Elle ajoute que la maison où vivait le couple est une maison que le père de Nancy avait donnée à sa fille.
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