Publicité
Affaire Secret Circle
Jugnauth absent, Emamdee attend le jugement
Par
Partager cet article
Affaire Secret Circle
Jugnauth absent, Emamdee attend le jugement

Le comité d’appel de la Gambling Regulatory Authority s’est réuni ce jeudi pour examiner le dossier de l'entraineur Yashin Emamdee, sous le coup d'une suspension d’un an et d’une amende de Rs 500 000 après que son cheval Secret Circle fut testé positif au stanozolol. Ce produit illicite avait été détecté dans l'échantillon sanguin du coursier lors de tests inopinés effectués en avril 2024.
Si l’audience du 24 juillet 2025 avait été ajournée principalement pour entendre le palefrenier Kapil Jugnauth, ce dernier a brillé par son absence lors de la reprise. Pourtant, il avait déjà reconnu auprès de la police avoir manipulé Secret Circle et avait même juré un affidavit visant à disculper Emamdee, après l’avoir initialement accusé.
Malgré cette absence, l’appel a tout de même été entendu. L’avocat de l’ancienne Horse Racing Division (HRD), Me Jean Louis, a insisté sur la nature stricte de l’infraction, relevant la responsabilité objective prévue par les Rules of Racing. De son côté, Me Ashley Ramdass, représentant d’Emamdee, a tenté de démonter cette logique, arguant que son client ne saurait être tenu responsable, étant donné que le véritable auteur de l’infraction a avoué avoir administré le produit dopant.
Me Ramdass s’est appuyé sur l’absence de l’élément actus reus – terme juridique désignant l’élément matériel d’une infraction, c’est-à-dire l’action répréhensible – dans le cas d’Emamdee. Il a également soutenu que le législateur n’avait pas l’intention d’appliquer la notion de responsabilité stricte (strict liability) de manière aussi sévère. Toutefois, le président du comité, Me Yusuf Aboobaker, l’a recadré, en rappelant qu’il ne s’agissait pas d’un tribunal de justice, mais d’un comité fonctionnant selon les Rules of Racing.
L’avis légal de la HRID, représentée par Me Jean-Louis, et accompagné du deputy stipendiary de la HRID, Me Yahia Nazroo, ainsi que par le nouveau Chief Stipendiary Steward, Stéphane De chalain, a été sans équivoque : il s’agit bien d’une infraction relevant de la responsabilité stricte. Selon eux, «without exception, that person shall be guilty of an offence» – autrement dit, l’entraîneur est automatiquement jugé coupable dès lors que son cheval est testé positif à une substance interdite.
Dans une ultime tentative de défense, Me Ramdass a évoqué le précédent de l’entraîneur Gilbert Rousset dans l’affaire Aspara-Maxamore. Mais les membres du comité ont rétorqué que les règles appliquées à l’époque de cette affaire ont depuis été modifiées, rendant ce précédent obsolète.
Au terme des plaidoiries, le comité d’appel a décidé de réserver son jugement.
Publicité
Publicité
Les plus récents




