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Conférence de presse
Kailesh Jagutpal embourbé dans ses contradictions
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Conférence de presse
Kailesh Jagutpal embourbé dans ses contradictions
Il est très rare que le gouvernement organise une conférence de presse juste après une PNQ, PMQT ou PQ. Et c’est peut-être la première fois qu’une conférence de presse a été annoncée par le gouvernement avant même que la PNQ ne soit posée. Kailesh Jagutpal avait à ses côtés, mardi, le ministre de la Fonction publique, Anjiv Ramdhany, qui est lui aussi médecin. Le ministre de la Santé a choisi juste de parler d’un sachet de soja dont la date, dit-il, indique la production et non l’expiration. Il est revenu également sur la boite de tomate en exhibant une «tin», «can», puis une «container»(sic), complètement rouillée et cabossée. Il a ensuite donné quelques précieuses précisions: c’est l’hôpital Brown Sequard qui lui a dit que les légumes pourris ne viennent pas de l’hôpital. C’est le Procurement Manager de l’hôpital Jeetoo qui lui a fait savoir que les boîtes de tomate ne sont pas utilisées dans l’établissement. «Ce n’est pas moi qui le dis.»
À l’heure des questions, Kailesh Jagutpal s’est encore plus embourbé dans ses contradictions. Il accueille les critiques venant des radios et des auditeurs internes ou de l’Audit, mais pas de l’opposition. Il trouve même qu’en produisant le rapport interne à l’Assemblée nationale, l’opposition est tombée bien bas. Mais il demandera à Ehsan Juman de continuer ses vidéos pour l‘aider à mettre de l’ordre dans ses services. «Si on dit que tout est parfait, on est dans l’erreur.» Ou, sentencieusement, «s’il n’y a pas de problème, il y a un problème» ou encore :«nou kontan gagn kritik».
Sinon, «le ministère ne peut pas tout surveiller (…) le ministère ne peut pas savoir comment améliorer ses services! (…) que les experts nous donnent des guidelines». Le manque de personnel ? C’est la faute aux longues procédures et… au ministère des Finances. À la question mal posée d’une journaliste sur sa rencontre avec des religieux, Jagutpal saute dans la brèche ouverte : «La rencontre ne s’est pas faite dans le committee room… dites à Ehsan Juman de passer me voir et je lui ferai faire une visite guidée au parlement.» À la fin, coincé, il doit répondre sur la rencontre. Et que dit-il ? «J’ai le droit de recevoir des religieux pour des problèmes personnels de santé.» Avait-il son stéthoscope ? On le saura peut-être bientôt.
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