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Municipalité de Curepipe
Kenny Dhunoo insulte des conseillers MSM
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Municipalité de Curepipe
Kenny Dhunoo insulte des conseillers MSM
Le PPS est encore montré du doigt pour sa grossièreté.
Le nouveau PPS semble ne plus contrôler ni ses mains ni sa langue. Lors d’une réunion avec des conseillers de la majorité, il a traité ces derniers de «nwar fam».
«C’est de la misogynie, du racisme et de l’injure. Bref, three in one», s’écrie un conseiller présent, jeudi, à une réunion de la municipalité de Curepipe où Kenny Dhunoo a traité des conseillers de la majorité de «nwar fam». Notre interlocuteur nous confirme donc cet incident. Mais pourquoi le nouvellement promu Parliamentary Private Secretary (PPS) a-t-il ainsi traité ses propres collègues de parti ?
En posant des questions à gauche et à droite, nous en avons appris des choses. Il semble que depuis 2017, un nouveau comité ayant pour nom «Groupement» a été créé. C’est un comité de coordination réunissant chaque jeudi d’une part le député du numéro 17 Kenny Dhunoo et parfois aussi celui du numéro 16 Ashley Ittoo, le DPM Steve Obeegadoo n’y assistant que très rarement (l’ancien PPS du numéro 17 Gilbert Bablee n’y participant presque jamais) et d’autre part les conseillers de la majorité seulement. Depuis que Kenny Dhunoo a été nommé PPS, il ne rate aucune réunion et, nous disent des conseillers, il a commencé à démontrer de l’autorité «comme si nous les conseillers devons lui être redevables».
Jeudi, un sujet est venu sur la table de discussion : pourquoi un coiffeur très connu à Curepipe n’a-t-il pas payé pour la location de l’Hôtel de Ville qu’il a réservé vendredi et qu’il a obtenu le lundi suivant sans passer par le comité Welfare ? C’est alors que Kenny Dhunoo est intervenu pour faire deux annonces: premièrement, il faudra se préparer à voir d’autres personnes louer l’Hôtel de Ville gratuitement et même voir baisser le prix de location pour certains mariages. Protestations : «Et comment fera-t-on pour financer l’entretien de la salle ?» On verra, a été la réponse.
Seconde annonce de Kenny Dhunoo : désormais ce sera la maire qui approuvera les demandes de la salle et non le comité. «Mais c’est contre les Standing Orders !» se sont insurgés les conseillers. S’en est suivi un débat que l’on peut qualifier de houleux. Ne trouvant pas d’argument pour répondre, Kenny Dhunoo leur a alors lancé : «Zot kouma dir bann nwar fam.»
Le premier choc passé – certains conseillers en sont restés bouche bée – les échanges sont montés d’un cran, un conseiller s’emportant et demandant à Kenny Dhunoo de répéter ce qu’il venait de dire, car n’ayant pas cru ses oreilles. Heureusement, un calme précaire est revenu dans la salle, le temps que Kenny Dhunoo disparaisse de leur vue. «Sinon, mo krwar li ti pou gagn baté», nous dit un conseiller.
La maire Devika Pabharoo n’est-elle pas intervenue pour au moins rappeler à Kenny Dhunoo les bonnes manières ? avons-nous voulu savoir. «Elle n’a pas bronché.»
Un conseiller fait état d’une autre proposition «inacceptable» venant de la maire et approuvée par le PPS: celle de réduire le prix de la location pour les mariages d’un certain groupe de personnes «parce qu’ils ne durent que 2 à 3 heures» alors que chez d’autres, cela prend toute la nuit. «C’est du racisme», s’indigne un conseiller MSM. «De plus, pour certains mariages on paiera plus, alors que certains coiffeurs ne payent rien du tout!»
Nous avons parlé à un homme de loi qui nous déclare que si cette affaire de «nwar fam» est rapportée à la police, le nouveau PPS sera poursuivi pour insultes. Et à propos de la location à titre gracieux au pourtant riche coiffeur ? «Encore une fois, s’il y a une plainte à l’ICAC, il y a matière à poursuite car le salon de coiffure est bien une profit-making entity.» Mais notre interlocuteur a des doutes sur la suite de ces affaires. «Au lieu d’être sanctionné, Kenny Dhunoo a été à chaque fois récompensé après ses dérapages.Il deviendra peut-être ministre…»
Le téléphone de Kenny Dhunoo est resté éteint. Celui de la maire, sans réponse.
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