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Il travaille comme volontaire aux Jeux paralympiques
Krish Chedumbrum, un Mauricien dans les coulisses des Jeux
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Il travaille comme volontaire aux Jeux paralympiques
Krish Chedumbrum, un Mauricien dans les coulisses des Jeux
Échange de pins avec une volontaire chinoise et un Ukrainien.
À bientôt 32 ans, cet habitant de La Caverne Vacoas, marié et père de deux enfants, s’apprête à vivre une expérience hors du commun. Retenu comme volontaire pour les Jeux paralympiques de Paris 2024, il est basé à la Porte de Versailles et s’occupera du para tennis de table. Krish vit un rêve éveillé et prend son rôle très au sérieux en véritable «ambassadeur» de son île…
Comment avez-vous fait pour devenir volontaire aux Jeux paralympiques de Paris ?
J’avais fait une candidature en mars 2023 sur le site de Paris 2024, juste pour le plaisir, sans vraiment espérer un retour positif. Mais en octobre 2023, j’ai reçu un mail me confirmant que j’avais été retenu en tant que volontaire pour les Jeux paralympiques afin de m’occuper du para tennis de table. J’avais même reçu une autre convocation pour les Jeux olympiques, pour m’occuper de l’organisation des transports pour les athlètes, mais j’ai dû refuser, car les dates ne me convenaient pas. Il faut savoir que 45 000 volontaires ont été sélectionnés sur les 300 000 applications reçues.
Comment s’est passée votre arrivée à Paris et où êtes-vous installé ?
Magnifiquement bien. J’ai été accueilli par un chauffeur de taxi mauricien, qui vit à Paris depuis plus de 30 ans, et par son fils. Cet accueil a été organisé pour moi par une Française résidant à Maurice, Véronique Lemessier, à qui je suis vraiment reconnaissant. Elle m’a beaucoup aidé dans l’organisation de mon voyage. Je réside actuellement à Orsay, une ville proche de Paris, et je me suis assez facilement adapté. Nos transports sont entièrement pris en charge par l’organisation, ce qui me permet de me déplacer gratuitement, chaque jour, dans le métro, le train et le bus autour de Paris.
Quel est votre quotidien depuis votre arrivée ?
J’ai reçu un planning il y a déjà six mois, avec les heures de mes shifts pour chaque jour. Pour le moment, je fais les shifts de l’aprèsmidi, donc je me rends à la South Paris Arena 4 vers midi. Je fais mon check-in en ligne, puis je déjeune avec tous les autres volontaires sur le site, avant de me rendre sur mon lieu de travail, qui est la zone d’échauffement des athlètes pour le para tennis de table. Chaque pays a préalablement choisi un créneau pour venir s’entraîner sur la douzaine de tables disponibles dans la zone d’échauffement. Mon équipe et moi nous nous assurons du bon déroulement de ces entraînements. Quand la compétition commencera, il faudra également les emmener au «call room» au moment approprié, juste avant leur match. Je termine vers 20h, puis je prends le train pour rentrer chez moi.
Vous venez aussi d’être choisi comme assistant portedrapeau d’une délégation olympique pour la cérémonie de clôture. Qu’est-ce que ça signifie au juste ?
Cela a été un choc ! Sans hésiter, j’ai dit oui. Je ne sais pas encore pour quel pays je serai assistant porte-drapeau. Je le saurai le jour de la première répétition, le 1ᵉʳ septembre…
Mon rôle en tant qu’assistant porte-drapeau sera de guider le porteur du drapeau ainsi que toute sa délégation sur le parcours tracé au Stade de France lors de la cérémonie de clôture. J’aurai également le droit de porter le drapeau de la délégation si le porteur n’est pas physiquement capable de le faire ou me demande de l’aide en raison de son handicap.
Comment se passent les relations humaines avec les bénévoles d’autres nations et connaissent-ils Maurice ?
Être ici et rencontrer des volontaires venus des quatre coins du monde est incroyable. La plupart sont Français, mais il y a aussi beaucoup de personnes d’autres pays européens, ainsi que de nombreux Chinois et Africains. Je dois admettre que les bénévoles français connaissent très bien l’île Maurice, et certains y sont même déjà venus. En revanche, les Chinois, pour la plupart, n’avaient jamais entendu parler de Maurice. J’ai dû leur montrer sur Google Maps. Une Chinoise était tellement contente qu’elle a voulu prendre une photo avec moi ! (rires)
Qu’attendez-vous de cette expérience et prévoyezvous de rencontrer les athlètes mauriciens pour les encourager ?
Être à Paris pour les Jeux est le rêve d’une vie. Je profite de chaque moment. Je pense que beaucoup auraient voulu être à ma place. Je réalise la chance que j’aie chaque jour lorsque j’entre dans le stade, simplement grâce à mon accréditation. Étant assistant porte-drapeau pour la cérémonie de clôture, je serai très proche des athlètes, et j’en profiterai bien sûr pour saluer nos amis mauriciens présents. Je marche partout avec mon drapeau mauricien. Je prends un maximum de photos et je n’hésite pas à parler de mon pays, l’île Maurice, avec tout le monde, et ils adorent.
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