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Interview de...
Patrick Assirvaden: «La baisse de l’électricité dépendait des Rs 3,5 Mds du Consolidated Fund»
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Interview de...
Patrick Assirvaden: «La baisse de l’électricité dépendait des Rs 3,5 Mds du Consolidated Fund»

🟦Voilà huit mois que vous êtes ministre de l’Energie et vous aviez parlé d’un constat du CEB qui allait prendre un peu de temps. Qu’estce que ça a donné ?
Nous avons fait un état des lieux. Je l’ai dit dans le Parlement d’ailleurs ; une organisation comme le CEB avec un déficit cumulé de Rs 4 milliards qui vit sur des loans, ce n’est pas une organisation avec une gestion saine. Nous avons tout revu en profondeur avant d’émettre une feuille de route. Il y a des projets dans le CEB qui prennent des années, des années et des années, et ça reste des projets et c’est pour ça que nous nous trouvons dans cette situation. Vous voyez, il y a un paradoxe.
Pendant 10 ans, nous avons mis en garde contre le danger qui guette le CEB si on ne fait rien. Aujourd’hui quand le problème de manque d’énergie arrive, il s’avère que je suis responsable de l’énergie. Je ne sais pas si c’est une coïncidence ou un coup du destin. Nous nous retrouvons là où nous sommes et le CEB est dans une situation où je dois dire qu’il faut le reconstruire petit à petit pour en faire une organisation qui puisse répondre à l’appel de la population en 2025.
🟦Est-ce le même problème qui a fait que vous n’avez pas pu honorer la promesse phare de la dernière campagne électorale qui était de baisser le coût de l’électricité ? Certaines personnes vous le reprochent encore.
Oui, vous savez, l’ancien gouvernement a pris Rs 3,5 milliards du CEB et les a mises dans le Consolidated Fund. Le CEB, à un moment, c’est une organisation qui ne peut pas faire – d’après sa vocation – il ne peut pas faire de profit mais des surplus. À partir de 2019, le CEB a fait un surplus de Rs 3,5 milliards. Cette somme-là devait rester dans la caisse du CEB, pour soulager les consommateurs ou faire des projets pour améliorer le système électrique. L’ancien gouvernement a pris cette somme-là, dont l’ancien ministre Padayachy et Lesjongard confirment au Parlement que cet argent a été placé dans le Consolidated Fund. C’est un trou sans fond comme vu dans le document State of the Economy tout comme la CSG. À mon arrivée, je croyais que c’était un argent qui serait récupérable pour qu’on puisse donner une baisse de l’électricité dans le pays à ce momentlà. Mais l’argent a disparu. Il a été utilisé pour réparer les chemins ou autre. Cet argent, c’était mon idée pour baisser l’électricité à Maurice.
Quels sont les enjeux pour redresser la barre au CEB ? On est en retard et j’ai assez communiqué pour dire que nous avons des machines au CEB qui tournent dont les plus vieux ont 37 ans et les moins vieux 17 ans. Ce sont des machines de 200 mégawatts qui ont fait leur temps et qui roulent 24/24 depuis 37 ans pour produire du courant. De temps en temps elles tombent en panne et nous n’avons pas de backup pour donner de l’électricité. Nous avons des Independent Power Producers qui ont fait leur temps aussi. Ces machines demandent un renouvellement de la flotte qui n’avait pas été fait depuis longtemps. Si une machine tombe en panne, nous nous trouvons dans le besoin de faire du délestage partiel. J’avais attiré l’attention du ministre à l’époque dessus et il m›avait dit qu’on avait des réserves. Aujourd’hui c’est un challenge si ces machines tombent en panne en heure de pointe.
🟦Quid des panneaux solaires et de l’énergie solaire? Il y a des mesures en place pour cette transition ?
C’est un fait que nous avons raté notre transition énergétique car l’ancien gouvernement avait parlé de 60 % d’énergie renouvelables en 2030. Il reste cinq ans jusqu’en 2030. On n’a pas progressé, on a régressé. On est à 17,9 % d’énergie renouvelable sur notre ligne. Arriver à 60 % en cinq ans, c’est quasiment impossible. La transition a manqué. Il faut regarder des projets au sein du ministère. On a des projets in the pipeline. Des projets depuis quatre à cinq ans qui sont encore au stade de projet. Là nous revoyons nos forecasts et le plan d’énergie renouvelable pour les prochaines années. On retravaille le tout. D’ici un nouveau plan directeur va sortir. Les 60 % d’énergie renouvelable, c’est très louable mais pas réaliste en 2030. J’aimerais qu’on ait un bouquet énergétique avec un peu de tout comme photovoltaïque. On lance aussi le floating PV donc produire du courant sur l’eau. Nous venons aussi avec un projet agri voltaïque. On ne change pas la nature de la terre. On va mettre des panneaux pour qu’il y ait un mariage de la terre d’agriculture et voltaïque. On vient aussi avec un projet de batteries qu’on a achetées. Notre pointe de demande aujourd’hui c’est 3 heures de temps. On a acheté ces batteries, ainsi quand la demande augmente on utilise nos batteries de 20 mégawatts pour pousser la demande.
🟦Parlons de la transi- tion d’Air Insulated Station à Gas Stations. Vous êtes au courant ?
Oui c’est ma technicité. Il y a des projets à court et à long terme. Ma priorité c’est de m’assurer que les Mauriciens ont de l’électricité d’ici décembre.
On a des demandes au sein du CEB pour à peu près 87 mégawatts de nouveaux projets dont les smart city nouveaux projets, nouveau morcellement ou tourisme. On est en manque et on n’arrive pas à satisfaire la demande existante. C’est le développement du pays. Toutes ces exigences sont devant mon ministère. Par exemple, le ministre du Transport a annoncé l’arrivée des bus électriques prochainement. Ces bus doivent être rechargés. Cette électricité-là, on doit la produire. On doit avoir un forecast. On a une panoplie de propositions sur la table. On a lancé un appel d’offres pour mettre une barge électrique dans le port, un deuxième pour un mobile trailer dont des centrales mobiles. On a aussi lancé une campagne de sensibilisation. On a également un accord avec les hôtels pour qu’ils aillent sur leur standby pour environ 2 heures et on économise à peu près 30 mégawatts. Il y a plusieurs projets mais je préfère avoir tous les actes en main que pas de carte du tout.
🟦Sous l’ancien gouvernement, le CEB a dé- cidé d’opérer une transition et de passer de l’Air Insulated Substations (AIS) au Gaz Insulated Substations (GIS). Un appel d’offres a donc été lancé pour le «design, supply, installation, testing and commissioning» de trois GIS substations. Plusieurs entreprises ont répondu à cet appel d’offres dont la compagnie indienne d’ingénierie et de construction Larsen and Toubro (L&B) qui, après examen par le Bid Evaluation Committee (BEC), s’est retrouvée être le soumissionnaire le moins cher (lowest bidder). Or, sans raison apparente, l’appel d’offres a été gelé. Un autre a été relancé un peu plus tard, toujours sous l’ancien régime mais cette fois, pour dix GIS substations. Ce deuxième appel d’offres a attiré un total de six soumissionnaires, soit cinq entreprises chinoises et L&B. Entre-temps, le gouvernement a changé. Et malgré le rejet par les techniciens du BEC des offres des cinq entreprises chinoises, celle de la China Machinery Engineering Corporation a été retenue. Un choix défiant toute logique comme vous pourrez le constater.
Je ne suis pas en mesure de répondre à cette question car un appel d’offres reste un appel d’offres. Je suppose que c’était le Central Procurement Board qui a des critères. Il n’y a pas que le côté financier mais aussi technique. Ces GIS sont des machines que nous utilisons pour update un réseau. Ce projet dont vous parlez ça coûte Rs 3,1 milliards. Ce sont des projets hautement techniques. La BAD et le Central Procurement Board ont fait leur due diligence dans leur façon. Je ne suis pas suffisamment qualifié pour entrer dans ces détails mais je pense qu’ils ont vu le pour et le contre avant d’allouer des contrats.
🟦Hormis l’électricité, votre ministère s’occupe de l’eau. Dans une récente interview vous avez annoncé que nous avons une perdition de plus de 62 % d’eau. Qu’est-ce qui a été fait pour régler cela ?
Votre question me fait penser au fameux projet 24/7 promis depuis 2014. C’est resté 24 sec. Le taux de perdition est aussi un des facteurs pour lesquels on manque d’eau à Maurice à chaque période de sécheresse. J’ai posé la question à la CWA sur le taux de perdition sur nos réseaux et on m’a dit 62 %.
N’oublions pas non plus le Pipe Replacement Program de Rs 700 millions dans une opacité totale. Quand je roule à travers l’île, je vois que des tuyaux qui étaient destinés à être sous terre sont placés sur la terre avec tous les risques qu’ils comportent, là où les gens peuvent tamper avec ces tuyaux ou autres. Le travail a été mal fait et le dossier est à la FCC. Il y a des endroits où des personnes n’ont pas d’eau. On est parti vérifier et fouiller pour voir ce qui se passe et on a vu qu’il n’y a même pas de tuyau. Tout ça nous a fait comprendre que le problème ne sera pas résolu du jour au lendemain. Pour aider à éviter le gaspillage, nous avons mis en place une équipe pour réparer les gros leakages. Le Pipe Replacement Program doit continuer et on a eu à peu près Rs 2,7 milliards pour continuer ce programme qui se prépare actuellement. On a identifié plusieurs endroits à Maurice qui demandent un changement de tuyau. Cette somme investi doit réduire ce 62 % de perdition.
🟦Un mot sur le réservoir de Cluny. Alors que de votre côté, on fait mention de détruire ce réservoir qui comporte beaucoup de fissures, Joe Lesjongard présent sur ce même plateau explique qu’il aurait préféré faire du «waterproofing» que de détruire ce réservoir.
Je suis étonné que Joe Lesjongard ait dit ça, pourtant il est un ingénieur et moi non. Ce réservoir inauguré en grande pompe par l’ancien gouvernement présente plus de 25 fissures après 16 mois. Un réservoir qui présente des fissures, ce n’est pas comme une maison où s’il y a des fissures on peut faire du waterproofing. On parle d’un réservoir avec 25 fissures qui contient 4 000 ou 5 000 mètres cubes d’eau. J’ai donné la chance pour que ce réservoir soit réparé. Je n’ai pas de grand espoir qu’on pourra réparer ce réservoir. Ça va tenir peutêtre un mois ou deux mois. Ce réservoir avait été monté pour desservir les habitants de l’endroit mais a failli. Une enquête faite par des experts en toute transparence a eu pour résultat que quatre officiers de la CWA ont été suspendus car ils ont mal fait leur travail et ils sont devant un comité disciplinaire. Le dossier Cluny a été remis à la FCC concernant le «contracteur». J’aurais aimé avoir tort et ne pas démolir le réservoir.
🟦Le dossier de l’eau 24/7 reste une réalité ?
Pas pour tout de suite. On est touché par le changement climatique. En été, la météo dit qu’on aura moins de 50 % d’eau. C’est pour ça qu’on a mis en place un Emergency Team pour trouver des solutions. Pourquoi ne pas puiser dans les rivières avec un Containerised Pond Filter (CPF) pour la région d’Albion par exemple ? On est à 52 CPF jusqu’à présent pour puiser l’eau des rivières. Deuxièmement, les experts me disent qu’on a de l’eau sous terre dont des boreholes. J’ai demandé à faire des tests pour savoir combien de boreholes on a à travers l’île. Nous avons aussi augmenté notre capacité à pomper l’eau. J’ai en outre relancé le fameux Rivière des Anguilles Dam car je veux que ça devienne une réalité. On a tous les permis et le tender va sortir fin septembre et début octobre de cette année. Le contrat sera alloué en mai 2026 pour que la construction démarre. Ça prendra 3 à 4 ans. Le Rivière des Anguilles Dam sera une réalité. On fait ce qu’on appelle un Crisis Management.
🟦Un mot sur votre récent voyage en Turquie qui a coûté Rs 695 000. Une somme exorbitante. Elle implique quoi ?
D’abord le coût comprend le billet. Je n’ai rien eu de plus que ce que j’ai le droit d’avoir. En 2022, le sujet Powership était déjà dans les conversations du ministre Lesjongard. Ce dernier avait fait un request for information pour l’acquisition d’une barge électrique lorsque j’avais attiré l’attention. Le RFI avait prouvé que la Turquie est un leader mondial dans ce milieu. Je ne pouvais pas me baser sur ce que j’ai vu sur Internet pour qu’on prenne une barge. J’ai dit au Premier ministre que je dois voir, d’où la raison pour laquelle je suis parti en Turquie. C’était de mon devoir de me rassurer moi d’abord sur les powerships avant de rassurer la population.
🟦Du coup, ce sera une réalité à Maurice, les «powerships» ? Ça a beaucoup d’implications, c’est pour ça que je préfère avoir plusieurs cartes en main. Si le côté environnemental, économique et financier de ce projet va à l’encontre de l’attente du pays, on n’ira pas de l’avant. On a un deuxième plan dont les mobile trailers. Si ou rat sa koss la ou tomb dan delestaz. Savedir teign enn landrwa pou alim enn lot landrwa. Construire une centrale, ça prend deux ou trois ans et pas des mois.
🟦Parlons d’actualité politique, notamment le Parlement panafricain. Qui finalise la liste des membres qui y vont ?
Pour moi, c’est un faux débat. Le bureau du speaker, le PMO et l’Assemblée nationale ont pris la décision. On a l’habitude d’envoyer des membres depuis toujours. Cette fois-ci on s’est retrouvé avec deux membres de l’opposition qui sont officiels et un membre qui n’est pas officiel. The rules and regulations du Parlement panafricain disent que c’est gender equality, donc il faut qu’il y ait au moins un homme ou une femme. Il y a Annabelle Savabaddy. Deuxième chose, ça demande que ça reflète la diversité politique de votre assemblée. Le leader de l’opposition n’y va pas. Adrien Duval a demandé de mettre son nom pour aller en Suisse, Europe pour IPU à Genève. On lui avait proposé le Panafricain mais il avait refusé. Le député Quirin a, lui, été placé dans un autre car il ne peut pas servir sur tout. Nou nepli ena membre pou met ladan. Pa premye fwa gagn 60-0 el sak fwa ariv sa gagn mem problem. La tournure que ça a prise dont le leader de l’opposition qui va écrire à Panafricain… C’est l’image du pays qui est en jeu. C’est un faux débat. Les trois membres de l’opposition ne peuvent pas siéger sur tous les boards.
🟦Qu’en est-il de la création de l’Apppointment Committee ? On en est où justement pour ce comité qui supervise la nomination du Commissaire de police entre autres ?
La situation du pays nous a pris de court. Moi-même j’avais annoncé qu’on allait baisser le prix de l’électricité en pensant qu’on pouvait récupérer les Rs 3,5 milliards du Consolidated Fund. Qui allait penser qu’un avoué allait avoir Rs 84 millions ? Personne ne pensait qu’on allait découvrir Rs 160 millions sur le compte d’un policier. Si vous faites des retraits de Rs 100 000 vous êtes interceptés par la banque mais un policier fait des retraits de millions sans que personne ne l’arrête ? Vous réalisez dans quel état de pourrissement on a eu ce pays? Ou ti pense enn Pravind Jugnauth ti pou otoriz aste enn laparey pou ekout nou a enn milyar roupi? Ekout li osi. On a dû faire des choses dans l’urgence. Je n’aurai pas souhaité être ministre de l’Energie dans la situation où l’énergie est, mais là où il y a de l’électricité, des centrales ou renouvellement. C’est pareil au gouvernement. L’état du pays était pire que ce que nous pensions.
🟦Cet état du pays semble avoir grandement joué contre vous avec notamment ces promesses non tenues de la pension qui ont rendu le parti impopulaire…
Quand vous avez le sens du devoir, la popularité est secondaire pour moi. J’ai des enfants aussi. Je dois penser à eux quand je fais quelque chose. Je ne peux pas penser à la popularité à court terme. Tout le monde le dit que ce plan de pension que nous avons actuellement ne tiendra pas la route plus tard. Si on n’avait pas revu cette formule, non seulement ceux qui auront 60 ou 65 ans n’auront pas de pension mais ceux qui touchent déjà une pension n’auront plus de pension par manque d’argent. Avec les dettes du pays, les milliards donnés aveuglément par la MIC entre autres… Je ne dis pas qu’il ne fallait pas aider le peuple pendant la période de Covid. Je dis juste que ça devait se faire de manière transparente. Vous êtes journaliste, si aujourd’hui quelqu’un vous demande où est passé l’argent de la MIC vous n’allez pas pouvoir répondre, ni moi. L’argent a été donné à des compagnies à la va-vite. Le Premier ministre a pris des mesures. Nou kone li dur parski dimounn inn get li couma enn drwa aki. Ou panse nou kontan fer kitsoz pou dimounn ankoler ar nou?
Aujourd’hui c’est la population qui fait des sacrifices et demain c’est cette même population qui doit en récolter les fruits.
Quand un gouvernement termine son mandat, il présente son bilan. C’est possible qu’au même moment où ce gouvernement présente son bilan il donne aussi un bilan des fonds qu’il y avait dans les caisses de l’Etat quand il a pris le pouvoir et combien il a laissé dans les caisses de l’Etat à son départ ? Pour une question de transparence…
Je suis d’accord avec vous. C’est l’accountability. Dans des pays responsables, ça se fait. Je suis pour qu’on dise combien on a investi et de donner un aperçu de ce que nous avons fait. Le problème c’est que quand on a pris le gouvernement, tous les chiffres étaient faussés. Vous-même vous ne vous demandez pas où tout cet argent provient aux Casernes centrales ? Le reward money ne se donne pas de manière transparente. Tout est faussé à mon avis. Tellement que pour mettre de l’ordre ça nous a pris 7 à 8 mois…
🟦Pour alléger la masse salariale de l’Etat, êtes-vous pour réduire le nombre de ministres ou de compagnies parapubliques ou supprimer le poste de vice-président ?
Je pense que cette réforme doit se faire de façon générale et dans plusieurs secteurs. Si demain dans un débat on dit qu’il ne faut pas qu’il y ait de vice-président, je n’ai aucun problème. Si dans un débat gouvernemental on dit qu’il faut baisser le nombre de ministres, ça ne me dérange pas. Néanmoins, ça doit se faire de manière rationnelle. Par exemple, on dit qu’il faut baisser le salaire de quelqu’un, il faut aussi évaluer le travail de cette personne et le niveau de salaire qu’elle mérite. Je ne dis pas que les travailleurs de ce pays sont bien payés. Je dis qu’il y a encore room for improvement et qu’on doit s’assurer que celui au bas de l’échelle doit monter. Cette réforme doit toucher les corps paraétatique, les advisors, les ministres ou président de la République et même le secteur privé. Ça doit être fait d’une façon holistique avec un regard dépassionné. Ou demann mwa sa, mo enn zwer dan sa zafer la me mo detase kan mem. Me mo dir bizin fer bann zafer pou ki nou pei avanse.
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