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Saison hippique 2025

La chasse aux boxes, une denrée rare

21 mai 2025, 09:00

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La chasse aux boxes, une denrée rare

La pression va s’accentuer sur les boxes de la rue Shakespeare, avec l’arrivée imminente de nouvellesécuries.

Alors que les préparatifs semblent s’accélérer en vue de la reprise de l’activité hippique au Champ-de-Mars, une nouvelle problématique devrait bientôt prendre de l’ampleur après l’émission des licences d’entraîneurs, celle du «stabling» des coursiers.

L’offre et la demande : une inéquation aussi vieille que le monde et qui dicte le cours de tout marché. Le Champ-de-Mars n’y échappe pas, encore plus avec les bruits de coulisses qui entrevoient l’émergence de nouvelles écuries. Du coup, la question fondamentale demeure : comment héberger tout ce beau monde ?

Qu’on se le dise, le Mauritius Turf Club (MTC) ne pourra pas satisfaire une si grande demande, si d’aventure les nouvelles licences se matérialisent. Disposant de près de 200 boxes par le passé, le club bicentenaire a vu ce nombre être revu à la baisse. Une situation qui découle notamment du refus d’un propriétaire de louer son yard.

Aussi, le retour aux affaires de l’écurie Gujadhur vient apporter une nouvelle dimension, la plus vieille écurie du turf ayant repris tous les boxes qu’elle avait mis en location pendant son retrait de la scène hippique, en sus d’une autre partie qu’elle louait au MTC par le passé. Avec près d’une vingtaine de nouvelles unités acquises pour son grand retour au Champ-de-Mars, l’écurie Gujadhur doit logiquement reprendre son bien.

Le MTC se retrouve, du coup, dans une situation assez délicate. Car les règlements stipulent que le Horse Racing Organiser, comprenez le MTC Jockey Club (MTCJC), se doit de mettre le nombre de boxes nécessaires à la disposition de tous les entraîneurs pour tous les chevaux figurant sur le programme officiel après sa parution. Si le taux de participation pourrait s’avérer faible lors des premières journées, la situation devrait évoluer assez rapidement.

Des alternatives doivent ainsi être trouvées. Selon nos recoupements, la Gambling Regulatory Authority travaillerait en ce sens, mais les solutions sont tout, sauf évidentes. Héberger les coursiers dans les alentours de l’hippodrome serait idéal, mais les options ne sont pas nombreuses.

Les écuries du Domaine Les Pailles pourrait représenter une solution. Toutefois, un entraîneur ayant déjà fait appel à ce centre privé dans le passé s’est montré assez sceptique sur l’aspect sécuritaire pour ces chevaux, surtout avec les sanctions sévères qui guettent les entraîneurs en cas de tampering notamment.

Le centre privé de Pointe-aux-Sables pourrait aussi être une voie à explorer. Reste que la location de la demidouzaine de boxes disponibles serait assez onéreuse. Un entraîneur, qui était allé aux renseignements, aurait vite été refroidi par le prix de la location.

Du coup, il faudra probablement voir plus loin avec les centres de Chamarel et de Poste-Lafayette. Si le premier nommé est surtout utilisé à des fins de quarantaine, l’option de Poste-Lafayette, où plus d’une cinquantaine de boxes sont disponibles, est plus viable, mais elle engendrera d’autres coûts annexes, puisque les entraîneurs devront faire notamment provision de frais de transport pour acheminer les coursiers vers le Champ-de-Mars. Dans le passé, cela pouvait représenter entre Rs 1 500 et Rs 2 000 par coursier. Autant dire un véritable gouffre financier pour une écurie, surtout si celle-ci se trouve en manque de réussite.

Et si Floréal renaissait de ses cendres ? Vendu par le MTC à Yusuf Sambon des supermarchés Lolo pour éponger ses dettes, le centre Guy Desmarais est toujours sur pied. On prête l’idée au MTC de négocier un contrat de location avec le nouveau propriétaire, qui n’aurait pas de projets immédiats pour sa nouvelle acquisition. Si cette solution se concrétise, il faudra cependant faire preuve de patience car le centre, laissé à l’abandon, aurait besoin de gros travaux de réfection.

Certes, nous n’en sommes pas encore là, les licences d’écurie n’ayant pas encore été officialisées. Mais l’heure doit déjà être à la réflexion et des solutions concrètes trouvées pour assurer une reprise sereine de la compétition.

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