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Secteur de la construction
La Construction Industry Authority dévoile les contours de sa nouvelle carte d’identité institutionnelle
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Secteur de la construction
La Construction Industry Authority dévoile les contours de sa nouvelle carte d’identité institutionnelle
L’industrie de la construction prend un nouveau tournant avec l’avènement de la Construction Industry Authority
Elle veut prendre ses distances du Construction Industry Development Board (CIDB) et du Building Control Advisory Council (BCAC), deux organismes chargés jusqu’ici de gérer l’avenir et la destinée du secteur de la construction, avec une approche qui tient compte de l’importance de facteurs tels que le développement, la facilitation, la promotion, la réglementation et la transformation dans la philosophie d’un organisme appelé à évoluer dans un environnement où le goût pour des aventures calculées et l’esprit novateur sont indispensables.
Le 23 décembre 2023, le Construction Industry Authority Bill a été voté à l’Assemblée nationale. Et le 1er avril dernier la Construction Industry Authority Act a été proclamée. Cette nouvelle loi marque un tournant dans le secteur de la construction. Lors d’une cérémonie, le samedi 14 septembre, au Hennessy Park Hotel, Ébène, la Construction Industry Authority a été lancée, mettant fin aux activités du Construction Industry Development Board (CIDB) et du Building Control Advisory Council (BCAC), deux organismes chargés jusqu’ici de gérer l’avenir et la destinée du secteur de la construction. Le nouvel organisme dispose de la liberté pour mettre en place les facteurs devant lui permettre de mener à bon port le sort de l’industrie de la construction.
Lors de cette cérémonie, il est revenu à Raj Cowaloosur, président du conseil d’administration de la Construction Industry Authority, de dévoiler la raison d’être et la nature de cette transition. «Parmi les limites du CIDB, il y avait le fait que sur une liste de huit objectifs, cet organisme n’est parvenu qu’à remplir son contrat que sur deux et qu’en ce qui concerne les six autres objectifs, les mesures n’ont été prises que sur une base ad hoc, c’est-à-dire une approche qui ne vise pas une action sur le long terme mais se limite à un cadre précis, avec pour finalité des résultats limités», a-t-il indiqué.
Pour le président du conseil d’administration de la Construction Industry Authority, le credo de ce nouvel organisme vise la conception d’initiatives qui s’articulent autour du développement, de la facilitation, de la promotion, de la réglementation et de la transformation qui constituent les cinq piliers fondamentaux de la philosophie de la Construction Industry Authority.
L’invité d’honneur de cette cérémonie, Bobby Hurreeram, ministre des Infrastructures nationales et du développement communautaire, pour qui cette cérémonie «pourrait potentiellement constituer ma dernière intervention comme titulaire de ce ministère dans le cadre du présent mandat», a déclaré que le lancement de la Construction Industry Authority marque le couronnement d’une de ses plus grandes réalisations. «Le Premier ministre, Pravind Kumar Jugnauth, comme un homme de vision, prit la décision audacieuse d’injecter suffisamment de ressources à mon ministère pour que nous puissions nous lancer dans la construction massive de routes et de drains. Il ne s’agissait pas de doter le pays de nouvelles infrastructures. Le Premier ministre nous a confié la mission impossible de sauver l’économie de notre pays.»
Pour le ministre Hurreeram, le bilan, dans ce domaine, est plus que flatteur. «Cinq ans après, excluant 2020 et une moitié de 2021, donc trois ans et demi, nous sommes en passe de mettre à exécution près de 600 projets de construction de drains et une quarantaine de projets d’aménagement de routes à travers le pays, indépendamment de l’appartenance religieuse ou la tendance politique des habitants des régions où ces projets ont été entrepris. Nous travaillions jour et nuit car c’était notre responsabilité. Ce faisant, nous avons contribué à une transformation sans précédent du paysage physique de notre pays. Plus important, nous sommes parvenus à conserver tous les postes disponibles dans l’industrie de la construction. Nous avons créé de nouvelles opportunités pour permettre à de nouveaux postes de travail de se manifester et pour qu’émerge la possibilité pour les entrepreneurs de décrocher de nouveaux contrats de travail», a-t-il déclaré.
50 000 emplois
Les statistiques, a poursuivi le ministre au sujet de la transformation occasionnée par l’industrie de la construction, parlent d’elles-mêmes : «En 2013, la croissance était négative par 8,2 %. En 2023, nous avons enregistré une croissance nettement positive par 37,4 %. Pour 2024, nous nous attendons à une croissance de 38,7%. Mieux, les statistiques nous permettent d’affirmer que la contribution de l’industrie au Produit intérieur brut se situe dans la fourchette de 6 à 8 %. Elle donne un emploi directement à 50 000 personnes. Il n’est pas déraisonnable d’estimer que le nombre de citoyens mauriciens qui gagnent leur vie indirectement grâce à des activités du secteur de la construction est le double voire supérieur à ce chiffre de 50 000.»
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