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Cour suprême

La Cour valide des preuves clés dans le procès Baboolall

25 juillet 2025, 12:00

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La Cour valide des preuves clés dans le procès Baboolall

Les frères Baboolall sont accusés d’avoir provoqué, le 2 janvier 2018, la mort d’Anand Ghoorbin et de son fils Ootam devant une tabagie à Fond-du-Sac.

Le procès de Ritesh Kumar Baboolall, dit Akshay, et de son frère Umesh Kumar Baboolall, alias Varun, a franchi un tournant le lundi 21 juillet en Cour suprême. Le juge Mehdi Manrakhan a rejeté la motion de la défense, qui réclamait l’exclusion de certains témoignages et pièces à conviction, en raison d’un prétendu vice de procédure. L’un des enjeux centraux portait sur trois témoins (numérotés 24, 26 et 27), dont les déclarations accusant Akshay Baboolall de conduite intentionnelle et Varun Baboolall d’avoir donné l’ordre de percuter les victimes, n’auraient pas été formellement portées à la connaissance des accusés dans leur interrogatoire initial.

La défense, menée par Me Robin Ramburn, Senior Counsel, pour le premier accusé, avait plaidé la nullité de ces témoignages au motif que le droit constitutionnel au procès équitable avait été bafoué. Or, selon la Cour, les procès-verbaux datés du 3 janvier 2018 et du 11 mars 2019 donnaient suffisamment de détails pour permettre à l’accusé de répondre aux allégations et les confrontations organisées ultérieurement – dont celle du 21 février 2018 à la prison de GRNO – validaient la reconnaissance des suspects.

Le juge a ainsi autorisé l’inclusion des témoignages contestés et des pièces matérielles (plans, photos, objets saisis) qui seront présentées aux prochaines audiences. La séance de lundi a été marquée par les témoignages de plusieurs policiers ayant participé à l’intervention le soir du drame. Les faits remontent au 2 janvier 2018, lorsqu’un 4x4 aurait percuté Anand Ghoorbin et son fils Ootam devant une tabagie à Fond-du-Sac. Les deux victimes, grièvement blessées, mais encore en vie à l’arrivée des policiers, avaient été transportées à l’hôpital par un véhicule de police. Elles avaient succombé à leurs blessures peu après.

La défense s’est attardée sur l’enquête de terrain. L’officier en charge lors du premier contact avec la scène du crime a confirmé qu’aucun marquage n’avait été effectué sur le lieu où l’incident s’était produit. Interrogés par le jury et les avocats de la défense, les policiers ont expliqué qu’ils n’avaient pu procéder à ces relevés en raison de la tension sur place : la scène avait été envahie par une foule hostile.

La séance du mardi 22 juillet a permis d’entendre les premiers experts scientifiques qui ont été interrogés sur plusieurs aspects de l’enquête. Le procès s’est poursuivi mercredi avec le témoignage de l’enquêteur principal. L’accusation soutient que les deux frères ont délibérément ciblé les victimes en raison de conflits familiaux persistants. La défense, elle, continue de contester ces conclusions. Le jury de neuf membres devra trancher au terme de ce procès, qui s’annonce long, avec 45 témoins au total à entendre.

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