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Crise financière dans 24 écoles SEN
La CTSP alerte sur la situation critique des employés
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Crise financière dans 24 écoles SEN
La CTSP alerte sur la situation critique des employés

■ Les syndicalistes réclament une intervention urgente du gouvernement pour éviter un effondrement de ces écoles.
Depuis plusieurs mois, 24 écoles de Special Education Needs (SEN) font face à une crise sans précédent : elles n’ont pas reçu de fonds pour payer une partie de leurs employés, mettant en danger la qualité de l’éducation et la survie de ces institutions essentielles. La Confédération des travailleurs des secteurs public et privé (CTSP) a tiré la sonnette d’alarme lors d’une manifestation pacifique devant le Parlement à Port-Louis, hier, dénonçant une gestion opaque et un manque de volonté politique.
Les écoles concernées, souvent gérées par des organisations non gouvernementales, peinent à couvrir les salaires, notamment depuis avril, créant une crise sociale majeure. Les enseignants, agents d’entretien et autres personnels, dont certains travaillent depuis des années, risquent la précarité, voire un licenciement. «C’est une véritable prise institutionnelle», a dénoncé Reeaz Chuttoo, président de la CTSP. Il a déploré l’absence de mesures concrètes et la multiplication des comités techniques inefficaces.
Le problème ne se limite pas aux salaires : la retraite des employés est également menacée, faute de fonds dans la caisse. La situation est d’autant plus alarmante que les enfants handicapés, souvent abandonnés ou mal pris en charge, en pâtissent directement. La CTSP a exigé une intervention urgente du gouvernement pour éviter un effondrement total de ces structures essentielles, mettant en lumière un dysfonctionnement criant dans la gestion des fonds publics destinés à l’éducation spécialisée. Si aucune solution n’est trouvée d’ici la semaine prochaine, la crise pourrait s’aggraver, laissant ces écoles dans une impasse.
La ministre de l’Égalité des genres et du bien-être de la famille, Arianne Navarre-Marie, a récemment inspecté une école spécialisée où des enfants ont été retrouvés dans un état préoccupant, manifestant de la fatigue et du stress. La situation soulève une crise sociale et institutionnelle, notamment liée à la surcharge de travail et au manque de ressources pour ces jeunes vulnérables. Reeaz Chuttoo a également dénoncé les faibles salaires des éducateurs, souvent inférieurs au salaire minimum, aggravant la qualité de l’enseignement et la santé mentale des enfants. «Ou mazine ki enn manager gagn Rs 14 000 par mwa, mwins ki enn saler minimum.»
Il a critiqué le ministère de l’Éducation pour son inaction face à ces problèmes, notamment l’absence de représentants lors des réunions cruciales. La situation est d’autant plus alarmante que le nombre d’élèves par classe atteint parfois 19, augmentant les risques de discrimination et de marginalisation, en particulier pour les enfants en situation de handicap. La syndicaliste appelle à une mobilisation citoyenne, et à une intervention urgente des autorités pour garantir le bien-être de ces enfants et la qualité de l’éducation.
D. T.
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