Originaire de l’archipel mauricien, la Cylindrocline lorencei a connu un déclin dramatique sous l’impact de la déforestation et de l’introduction d’espèces invasives. Déclarée éteinte il y a trois décennies, son retour sur l’île était considéré comme improbable jusqu’à ce que des botanistes français, avec le soutien du Conservatoire Botanique National de Brest et du Mauritius National Parks and Conservation Service, entreprennent un projet ambitieux de réintroduction. Aujourd’hui, près d’une centaine de plants, produits selon un protocole rigoureux à partir de spécimens conservés à Brest, sont réintroduits dans les zones de gestion de la conservation à Maurice, avec une attention particulière portée aux pentes verdoyantes de Pétrin. Cette initiative est financée par la Mauritius Commercial Bank Ltd.

Le Dr Stéphane Buord, directeur du Conservatoire Botanique National de Brest, a expliqué : «Cela fait 30 ans que nous travaillons sans relâche sur cette espèce. À travers des techniques biotechnologiques avancées, nous avons réussi l’impossible de ramener cette plante au bord de l’extinction sur son île natale, dans un environnement restauré. C’est un moment historique et un cas extrêmement rare de réussite dans la conservation.»

Vinesh Gopal, directeur par intérim du National Parks and Conservation Service, souligne l’importance stratégique de Pétrin comme site de conservation : «Notre objectif principal est d’assurer la survie à long terme de ces plants dans un environnement protégé. Pétrin s’est avéré être un choix idéal pour cette réintroduction historique.»

«La République de Maurice exprime sa gratitude pour ce travail remarquable qui a permis la revitalisation réussie de la Cylindrocline lorencei», a déclaré le ministre Mahen Seeruttun. «Ce projet transcende les frontières et marque une avancée significative pour la conservation de la biodiversité mondiale.»