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Ruisseau du Pouce
La démolition des étals reportée
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Ruisseau du Pouce
La démolition des étals reportée
Iqbal Edun, marchand d’alouda et de jus, maintient qu’il n’est pas opposé à la démolition du lieu mais que les autorités doivent trouver un lieu approprié à la place du Victoria Urban Terminal.
«Nous ne sommes pas contre la démolition de cet endroit. Mais il faut que nous soyons relocalisés dans un endroit approprié et que la loi soit appliquée pour tous de la même manière», insistent les marchands ambulants opérant au ruisseau du Pouce. Hier matin, c’est dans une ambiance mouvementée qu’ils servaient leurs clients pour gagner leur pain et la tension était palpable.
Iqbal Edun, marchand d’alouda et du jus depuis plus de deux décennies, nous montre la note d’éviction émise par la municipalité avant les travaux de démolition, qui avaient été prévus pour le lundi 12 février avant d’être reportés. «J’étais marchand ambulant près de la Place d’Armes, il y a plusieurs années. En 2009, la municipalité m’a demandé de venir travailler ici pour ne pas causer d’attroupements aux alentours du Parlement. Puis, suite aux recommandations formulées après les inondations meurtrières de 2013, j’ai été dans le flou quant à une démolition ou non de ce lieu (...) Je ne peux pas me relocaliser au Victoria Urban Terminal parce que l’étal qu’ils proposent est trop petit et sa location mensuelle est à Rs 4 000. De plus, il n’y a pas d’espace pour mettre, ne serait-ce qu’un réfrigérateur. Ici, j’ai une sécurité de revenus. D’ailleurs, beaucoup de marchands qui s’y étaient installés ont quitté le terminal pour revenir ici...»
Une réunion a eu lieu hier matin entre quelques marchands ambulants et le maire Issop Nujurally.
Quelques marchands ambulants ont rencontré, hier matin, le maire Issop Nujurally, en présence de leur représentant, Jheelany. Ce dernier confie que «nous avons fait part de nos dilemmes au lord-maire, qui nous a assuré qu’il se penche sur cette affaire afin de trouver une solution acceptable et nous a demandé de venir le voir dans l’après-midi, une fois qu’une décision aura été prise. Nous avons appris que la municipalité ne peut pas ordonner à Rogers ou à KFC de vider les lieux parce qu’il s’agit de propriétés privées. Il y a un flou sur quelle institution a le pouvoir de le faire».
Toujours selon certains marchands, «nous avons appris dans l’après-midi (NdlR : hier) et à travers le maire que la démolition est maintenant reportée à fin février. Mais nous continuerons à nous battre et l’affaire a été portée devant le tribunal. Ils ne peuvent pas donner un ordre de démolition avant d’avoir une décision finale du tribunal...» Sollicité par téléphone, le maire Nujurally n’a pu être joint hier après-midi.
Cependant, une source à la municipalité nous explique que la mairie ne peut, qu’émettre un avis aux marchands ambulants en leur demandant de quitter le lieu avant la démolition mais qu’elle ne peut le faire avec Rogers ou KFC. «Nous devons nous rappeler qu’il ne s’agit pas de constructions illégales mais de bâtiments construits en bonne et due forme après qu’ils ont suivi toutes les procédures, il y a des années. Les recommandations ont été formulées après 2013 et doivent être mises en œuvre maintenant. Il revient au ministère du Logement et de l’aménagement du territoire de les faire respecter par les entités privées.»
Contactée pour des précisions, la cellule de communication du ministre du Logement, Steven Obeegadoo, nous a affirmé que «le dossier est en train d’être étudié au niveau du gouvernement», sans pouvoir nous donner d’autres informations. Le ministre des Collectivités locales, Anwar Husnoo, a également injoignable.
Le Ruisseau du Pouce non néttoyé
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