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Erreurs médicales I Écriture «illisible» des médecins
La digitalisation des prescriptions recommandée
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Erreurs médicales I Écriture «illisible» des médecins
La digitalisation des prescriptions recommandée
La question cruciale de la lisibilité des prescriptions médicales et de la minimisation des erreurs médicamenteuses est au centre des préoccupations de la Law Reform Commission (LRC). Dans un souci d’amélioration continue des infrastructures nationales et de prestation de services de santé de haute qualité, la LRC a présenté à l’ Attorney General des observations exposant les défis majeurs liés à la difficulté de déchiffrer les ordonnances médicales.
L’enjeu principal soulevé par la LRC est l’écriture souvent «illisible» des médecins, qui devient une véritable énigme pour les pharmaciens et les patients. Cette situation paradoxale, au sein du vaste théâtre de la vie humaine où les inégalités sociales et économiques influent sur la qualité des soins de santé, met en lumière la nécessité d’une intervention réglementaire. La proposition centrale de la LRC consiste à amender la Pharmacy Act afin de rendre obligatoire l’impression des prescriptions médicales, offrant ainsi une solution tangible à ce problème persistant.
Bien que le secteur de la santé soit un pilier crucial de l’infrastructure nationale, les prescriptions médicales, en tant qu’élément significatif de ce domaine, sont entravées par des problèmes de lisibilité. Cette situation représente non seulement un risque pour la sécurité des patients, mais compromet également l’efficacité globale des soins de santé. Actuellement, le cadre juridique mauricien ne traite pas de manière adéquate cette problématique, d’où l’importance des amendements proposés par la LRC.
Pour étayer ses recommandations, la LRC a mené une analyse comparative approfondie des lois en vigueur à Maurice et dans plusieurs autres juridictions telles que le Royaume-Uni, la Nouvelle-Zélande, la Norvège et les Seychelles. Cette étude met en lumière une tendance croissante vers la digitalisation des prescriptions dans plusieurs pays, une approche visant à réduire les erreurs liées aux prescriptions illisibles et à améliorer l’efficacité du système de santé. La LRC met en avant des propositions législatives visant à faciliter la transition vers les prescriptions électroniques et à atténuer les problèmes découlant de l’écriture souvent illisible des médecins. Les recommandations soulignent la nécessité impérieuse de passer à des prescriptions imprimées, sous peine de sanctions.
À Maurice, où les maladies non transmissibles, telles que le diabète et l’hypertension, sont répandues, les erreurs au niveau de l’interprétation des prescriptions et donc des médicaments pourraient aggraver des conditions de santé déjà fragiles. De plus, souligne la LRC dans le document, ces erreurs engendrent souvent des coûts de santé supplémentaires, détournant des ressources précieuses qui pourraient être consa- crées à d’autres patients. Cette perte de ressources n’est pas simplement financière, mais s’étend également au temps, au personnel médical et à la disponibilité des lits d’hôpitaux, créant ainsi un entrelacs complexe d’inefficacités systémiques.
Dans ce contexte, la crédibilité des services de santé mauriciens ne peut se permettre d’être compromise par des lacunes élémentaires mais conséquentes telles que des prescriptions illisibles ou des erreurs médicamenteuses. «La lisibilité des prescriptions médicales et la minimisation des erreurs doivent être considérées comme des pierres angulaires du développement continu du système de santé de Maurice, garantissant ainsi une prestation de soins de qualité, sûre et efficiente pour l’ensemble de la population», écrit la LRC dans ses recommandations.
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